Le sell-off sur les devises de certains marchés émergents (Argentine, Turquie, Afrique du Sud et Russie), ainsi que les tumultes politiques et économiques dans d'autres régions, ont fait la une récemment, rappelle Muzinich & Co dans son dernier Corporate Credit Market Snapshot. La décision de la Réserve Fédérale de réduire son Quantitative Easing (QE) a conduit plusieurs marchés émergents à faire face à la perspective d'une liquidité plus faible et à des coûts de financement plus élevés.


Les investisseurs craignent que cela conduise à une croissance plus faible dans les marchés émergents. Au niveau des pays, des données économiques chinoises plus faibles, la poursuite des troubles civils et politiques en Europe de l'Est, et la perception d'un manque de crédibilité de la banque centrale turque, se sont traduites par une baisse significative de la confiance des investisseurs.

Ceci a entrainé des mouvements importants sur les taux de change (particulièrement sur la Lire turque et le rand sud-africain) et un « sell off » de nombreux actifs des marchés émergents. Pour défendre leur monnaie, la Turquie et l'Afrique du sud ont relevé leur taux, tandis que le gouvernement russe a annoncé son intention et sa capacité à défendre le rouble si nécessaire.

Depuis que ces mesures ont été prises, on a pu voir une certaine stabilisation sur les taux de change, mais le pessimisme s'est étendu et propagé aux actions et aux marchés obligataires en devise locale. Cependant, les obligations libellées en dollar ont été relativement résilientes, soulignant ainsi qu'il n'y a pas de dégradation significative sur les fondamentaux des crédits, souligne Muzinich & Co.