WASHINGTON, 19 février (Reuters) - Les économies les plus avancées, Etats-Unis compris, doivent se garder de réduire trop rapidement leurs soutiens dans un contexte marqué par la lenteur de la reprise mondiale et par la volatilité des marchés, qui illustrent les risques auxquels sont exposés certains pays émergents, a déclaré mercredi le Fonds monétaire international.

A quelques jours d'une réunion des ministres des Finances et banquiers centraux du G20 à Sydney, le FMI a souligné que les banques centrales pouvaient coordonner le retrait progressif de leurs mécanismes de soutien, une coordination réclamée par de nombreux pays émergents.

Dans une note préparée pour la réunion de Sydney (samedi et dimanche), le Fonds ajoute que les perspectives économiques mondiales sont similaires à celle évoquées le mois dernier, à savoir une croissance d'environ 3,75% cette année et 4,0% en 2015.

Mais il évoque de nouveaux risques liés à la faiblesse de l'inflation dans la zone euro et aux marchés émergents, auxquels il est nécessaire selon lui d'opposer des politiques économiques saines et des taux de change flexibles.

"Les sorties de capitaux, la hausse des taux d'intérêt et la forte dépréciation des monnaies des économies émergentes restent des préoccupations clés et un resserrement continu des conditions financières pourrait freiner l'investissement et la croissance dans certains pays au vu des faiblesses des entreprise", dit la note.

Le FMI plaide pour une meilleure coordination entre les banques centrales pour orchestrer le retrait progressif des mesures de politique monétaire non-conventionnelles. Et il met en garde la Fed contre les risques d'un arrêt trop rapide de ses achats d'actifs.

"Avec l'amélioration des perspectives, il sera critique d'éviter un retrait prématuré du caractère accommodant de la politique monétaire, y compris aux Etats-Unis", écrit-il. (Krista Hughes; Marc Angrand pour le service français)