ROME, 3 octobre (Reuters) - Les prévisions économiques du gouvernement italien pour 2017 et 2018 sont trop optimistes et la Commission européenne (CE) pourrait bien refuser à l'Italie les aménagements qu'elle réclame pour augmenter l'objectif de déficit budgétaire de l'an prochain, a dit lundi l'Office parlementaire du budget (UPB).

Rome anticipe 1,0% de croissance en 2017 et 1,3% en 2018 mais ces prévisions, pourtant revues à la baisse la semaine dernière, restent supérieures à celles de la plupart des économistes.

L'OCDE a revu elle aussi ses prévisions à la baisse le mois dernier, projetant pour l'Italie 0,8% de croissance en 2017 comme en 2018.

La fédération patrone Confindustrie n'attend que 0,6% de croissance l'an prochain et plusieurs grandes banques prévoient encore moins, Barclays Capital anticipant même une contraction de 0,1%.

Quant à la Banque d'Italie, elle juge "ambitieux" l'objectif de croissance du gouvernement pour 2017.

Le budget de 2017 que Rome doit présenter à la Commission européenne d'ici au 30 octobre s'appuie sur la nouvelle projection de croissance du gouvernement.

Giuseppe Pisauro, le président de l'UPB, souligne "la question incertaine de savoir si Bruxelles accèdera à la requête" de l'Italie de porter de 1,8% à 2,4% son objectif de déficit budgétaire de 2017.

L'UPB a été créée en 2014 afin de répondre à une directive européenne suivant laquelle les pays membres doivent pourvoir à un examen indépendant de leurs comptes publics.

(Giuseppe Forte, Wilfrid Exbrayat pour le service français)