Entre juin et juillet, les prix du maïs et du blé ont augmenté de 25%. La graine de soja s'est appréciée de 17%. Seuls les cours du riz ont reculé, de 4%, précise la Banque mondiale.

Au total, l'indice des prix alimentaires de la Banque mondiale, qui suit les cours des matières premières agricoles négociées internationalement, est en hausse de 6% sur un an et de 1% par rapport au pic précédent de février 2011.

La sécheresse aux Etats-Unis a fortement réduit les rendements des cultures de maïs et de soja cette année, tandis qu'un été très sec en Russie, en Ukraine et au Kazakhstan a affecté la production de blé.

"Nous ne pouvons pas permettre à ces prix historiquement élevés de se transformer en une vie de dangers avec des familles qui retirent leurs enfants de l'école et consomment moins d'aliments nutritifs pour compenser ces prix élevés", a déclaré le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim.

"Les pays doivent renforcer leurs programmes ciblés pour atténuer la pression sur les populations les plus vulnérables et mettre en oeuvre les politiques qui s'imposent."

Par ailleurs, les ministres des Finances des 21 pays du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec) ont publié un communiqué lors de leur réunion de jeudi à Moscou appelant les pays à "éviter d'avoir recours aux interdictions d'exportations" pour répondre à la hausse des prix.

Il y a deux ans, la Russie, membre de l'Apec, avait instauré un embargo temporaire sur les exportations de céréales après de très mauvaises récoltes.

Doug Palmer; Danielle Rouquié pour le service français