KINSHASA, 18 novembre (Reuters) - Les rebelles congolais sont aux portes de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu dans le nord-est de la RDC, après avoir repoussé les forces de l'armée régulière et les casques bleus de la Monusco.

Mais le porte-parole du M23, le colonel Vianney Kazarama, qui a précisé que ses hommes étaient désormais à seulement deux km de Goma au terme de quatre jours d'accrochages, n'entendaient pas occuper la ville.

"Nous n'allons pas prendre l'aéroport, a-t-il dit. Nous ne faisons que riposter à une attaque de l'armée (...) nous agissons de la sorte simplement pour briser la capacité des Forces armées de la République du Congo démocratique (Fardc)", a-t-il assuré.

De son côté, un porte-parole de l'armée gouvernementale, le colonel Olivier Hamuli, a déclaré à Reuters lors d'une conversation téléphonique vite interrompue: "Des combats se déroulent à cinq km environ de l'aéroport".

Les insurgés du M23, qui se sont mutinés en avril, avancent au Nord-Kivu en brisant la résistance des Fardc et des casques bleus de la Force des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco).

Samedi, le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni en urgence à la demande de la France, a adopté à l'unanimité une déclaration condamnant les nouvelles attaques des insurgés du M23 dans l'est de la RDC.

Dans leur déclaration, les 15 membres du Conseil de sécurité demandent au M23 de cesser son avance vers la ville de Goma et appellent à la fin de "tous les soutiens extérieurs et fourniture d'équipements au M23".

(Jean-Loup Fiévet pour le service français)