Un peu moins d'un tiers des 73 membres de la Nabe ayant répondu à l'enquête du quatrième trimestre ont dit anticiper une augmentation de leurs effectifs. Ils n'étaient que 24% à penser de même au troisième trimestre.

L'enquête, menée entre le 18 décembre et le 7 janvier, "est une nouvelle preuve de poursuite de la reprise aux Etats-Unis mais à un rythme lent", commente William Strauss, économiste à la Banque de Réserve fédérale de Chicago et conseiller économique de la Nabe.

L'économie américaine a renoué avec la croissance au troisième trimestre 2009, en raison principalement des mesures de relance prises par le gouvernement. En outre, si les entreprises ne licencient plus autant, elles se montrent réticentes à embaucher.

Selon les spécialistes, une croissance de l'emploi, même à une petite échelle, sera encourageante pour le moral des ménages qui ont fortement réduit leur consommation.

Les dépenses de consommation représentent plus des deux tiers de l'activité économique aux Etats-Unis.

Selon l'enquête de la Nabe, les entreprises ayant répondu dans le domaine de la finance, de l'assurance et de l'immobilier ont prévu d'augmenter leurs embauches au premier semestre 2010, mais celles du secteur de la production de biens et des services publics s'attendent à des pertes nettes d'emploi.

Le taux de chômage se situe à 10% de la population active aux Etats-Unis, son niveau le plus élevé depuis plus d'un quart de siècle.

Environ 44% des sociétés interrogées anticipent une augmentation de leur investissements sur les 12 prochains mois, 15% seulement voulant les réduire. L'essentiel des investissements se fera dans les domaines de l'informatique et des télécommunications.

Selon l'enquête, certaines entreprises prévoient de reconstituer leurs stocks en anticipation d'une augmentation de leurs ventes, mais beaucoup continuent de réduire leurs invendus pour optimiser leurs coûts et conserver des liquidités.

La première estimation de la croissance pour le quatrième trimestre 2009 sera publiée vendredi. Les économistes interrogés par Reuters anticipent une croissance comprise entre 3,5% et 5,6% après le rythme de 2,2% enregistré au troisième trimestre.

Lucia Mutikani, version française Danielle Rouquié