TUNIS, 8 janvier (Reuters) - L'un des deux Tunisiens soupçonnés d'être impliqués dans l'attaque, le 11 septembre 2012, contre le consulat des Etats-Unis à Benghazi (Libye) a été remis en liberté faute de preuves suffisantes, a annoncé mardi son avocat.

Ali Harzi, identifié en octobre par le site d'informations américain Daily Beast, était détenu en Turquie à la suite de l'attaque qui a coûté la vie à l'ambassadeur des Etats-Unis en Libye, Christopher Stevens, et trois autres Américains.

"Le juge a décidé de libérer Harzi, il est à présent libre de ses mouvements", a dit l'avocat Anouar Awled à Reuters. "La remise en liberté intervient après notre demande de libération pour manque de preuves et après son audition par les enquêteurs américains en tant que témoin dans cette affaire."

Un porte-parole du ministère tunisien de la Justice à confirmé l'élargissement d'Ali Harzi en déclinant tout commentaire.

Il y a un mois, Ali Harzi avait refusé d'être interrogé par les enquêteurs du FBI à propos de l'attaque contre le consulat américain de Benghazi menée par des islamistes.

Le Daily Beast a rapporté que peu de temps après le début de l'attaque, le suspect tunisien a mis en ligne un message à propos de l'attentat sur un réseau social non précisé.

Selon ce site, le jeune Tunisien était en route pour la Syrie lorsqu'il a été arrêté en Turquie sur ordre des autorités américaines. Il était affilié à un groupe d'activistes au Maghreb, ajoute le Daily Beast. (Tarek Amara; Clémence Apetogbor pour le service français, édité par Jean-Loup Fiévet)