"Le risque est élevé parce que le problème n'est pas seulement national. C'est le problème de la Grèce, du Portugal et de l'Irlande, pas seulement celui de ce pays", souligne le ministre.

Soulignant que la situation du Portugal était très différente de celle de l'Irlande, Fernando Teixeira dos Santos a peu après assuré à Reuters qu'aucune demande d'aide de Lisbonne n'était imminente et que le pays continuerait à se financer sur les marchés.

Le Portugal doit convaincre ces derniers de son sérieux dans l'application du budget 2011, et l'inscrire dans une stratégie de discipline budgétaire crédible, avait peu auparavant déclaré le gouverneur de la banque du Portugal, Carlos Costa.

Les coûts d'emprunt du Portugal, de la Grèce et de l'Irlande sont montés en flèche ce mois-ci en raison des inquiétudes pesant sur leur solidité financière.

"L'impact du budget 2011 sur la confiance des marchés dépendra tout d'abord de la démonstration de notre volonté et de notre capacité à le faire appliquer efficacement", a déclaré Carlos Costa.

L'Irlande est fortement pressée d'accepter une aide européenne, mais le Portugal s'y refuse et assure que sa politique d'austérité lui permettra de ramener en 2011 son déficit budgétaire à 4,6% du produit intérieur brut (PIB).

Filipa Lima et Axel Bugge, Gregory Schwartz pour le service français, édité par Nicolas Delame