RANCHO MIRAGE, Californie, 16 février (Reuters) - Le président Barack Obama a averti dimanche son homologue ougandais, Yoweri Museveni, que s'il promulguait une loi anti-homosexuels, les relations entre Washington et Kampala s'en trouveraient compliquées, et il a estimé que cette loi serait un "grand bond en arrière pour tous les Ougandais".

Aussi le président américain, qui passait le week-end en Californie, dénonce-t-il l'intention de Museveni de signer cette loi, qui prévoit de lourdes peines de détention pour les personnes reconnues coupables d'actes homosexuels.

Susan Rice, sa conseillère à la sécurité nationale, a déclaré s'être entretenue samedi soir au téléphone avec le président ougandais pour tenter de le dissuader de signer le texte de loi.

Le projet de loi a été présenté pour la première fois en 2009. A l'époque, il prévoyait la peine de mort pour les fautifs d'actes homosexuels, mais il a été amendé depuis lors et prévoit désormais des peines de prison - jusqu'à la réclusion à perpétuité - pour les coupables.

L'homosexualité est un sujet tabou dans nombre de pays d'Afrique, et demeure illégale dans 37 pays de ce continent. (Steve Holland; Eric Faye pour le service français)