Selon Sophie Chardon, cross asset strategist, Lombard Odier, la décision de l’OPEP+ de réduire sa production de 2 millions de barils par jour à partir de novembre confirme que le cartel ne veut pas voir le brut retomber à son plus bas niveau de moins de 80 dollar le baril. « Cette ambition de prix semble gérable si nous nous dirigeons vers une légère récession mondiale, mais impossible à défendre si nous voyons une récession plus profonde s'installer », explique le gestionnaire d’actifs.

D'un point de vue économique, l'OPEP+ voit clairement un risque plus élevé de récession dans les mois à venir. Cette décision va à l'encontre des efforts mis en place par les États-Unis et les autres économies occidentales pour réduire l'inflation.

"Pour l'instant, l'impact sur l'offre et la demande mondiales reste à définir. L'OPEP+ étant déjà dans l'incapacité d'atteindre ses objectifs de production et la production iranienne pouvant revenir sur le marché. De leur côté, les États-Unis continuent de libérer leurs réserves stratégiques, mais, à un moment donné, ils devront commencer à reconstituer leurs stocks, " souligne Sophie Chardon.