Le Premier ministre britannique Gordon Brown a déclaré de son côté dimanche que l'annonce d'une série de mesures pour que les banques recommencent massivement à prêter de l'argent était imminente.

"Nous savons que le problème essentiel est que le crédit redémarre", a-t-il expliqué en Egypte, où il s'entretient du dossier de Gaza.

Des responsables gouvernementaux et bancaires ont passé le week-end à discuter, avait déclaré plus tôt à Reuters un porte-parole du ministère des Finances, pour enrayer le gel du crédit qui pénalise les entreprises comme les particuliers.

Le ministre des Finances Alistair Darling pourrait annoncer dès lundi les modalités du nouveau plan d'aide aux banques, pour restaurer la confiance dans le système financier.

"Nous continuons à travailler à des solutions avec les banques", a précisé le porte-parole du ministère. "Nous ferons bientôt une annonce".

Un élément clé de ce plan sera un grand dispositif d'assurance publique pour garantir des milliards de livres d'actifs bancaires, a rapporté de son côté la BBC.

Les banques devront identifier leurs actifs les plus risqués et payer des honoraires à un assureur soutenu par l'Etat pour les protéger contre les pertes dépassant un certain montant, a ajouté le média public.

Les services du Premier ministre et le ministère des Finances ont refusé de commenter les articles de presse et de donner des détails sur le plan de sauvetage.

La Grande-Bretagne est contrainte à un second plan de sauvetage du secteur financier après une injection de 37 milliards de livres d'argent public pour recapitaliser en octobre dernier trois des plus grandes banques du pays et qui a échoué à débloquer les marchés du crédit.

La confiance dans les banques est au plus bas, en raison des craintes concernant l'exposition réelle des établissements aux crédits toxiques.

Le titre Barclays a encore plongé vendredi sur le LSE, même si la banque s'est voulue rassurante sur ses perspectives de résultats

Le gouvernement étudie une nationalisation de Royal Bank of Scotland, a rapporté de son côté le Sunday Telegraph. Londres pourrait aussi essayer de refinancer les actions préférentielles utilisées pour prendre des participations au capital de Lloyds et RBS.

BROWN VEUT DE LA CLARTÉ

Dans un entretien publié samedi, le Premier ministre britannique Gordon Brown a estimé que les banques devaient annoncer clairement l'ampleur de leurs crédits toxiques, pour commencer à entamer un redressement.

"Un des éléments nécessaires pour la prochaine étape est que les gens comprennent clairement que les mauvais crédits ont été provisionnés", a-t-il déclaré au Financial Times.

Peter Griffiths, version française Stanislas Dembinski