Kevin Buckland fait le point sur les marchés européens et mondiaux pour la journée à venir.

L'événement phare de la semaine pour la plupart des acteurs du marché est sur le point de se produire : L'IPC AMÉRICAIN.

Les récentes remarques des responsables de la Fed suggèrent qu'une nouvelle pause est le résultat le plus probable de la réunion de fixation des taux de la semaine prochaine, et les économistes interrogés par Reuters sont d'accord, 94 sur 97 ayant coché la case "pas de changement".

Toutefois, les données pourraient ne pas confirmer l'opinion dominante. D'ores et déjà, les estimations brossent un tableau complexe : l'inflation de base annuelle devrait reculer de 4,7 % à 4,3 %, mais l'inflation globale devrait augmenter de 3,2 % à 3,6 %.

En outre, le marché du travail reste tendu à bien des égards et la hausse du pétrole brut est préoccupante.

Environ un économiste sur cinq interrogés par Reuters estime qu'une nouvelle hausse est prévue d'ici la fin de l'année, ce qui correspond aux propos tenus par le directeur de la Fed, Jerome Powell, à Jackson Hole, sur la nécessité potentielle d'un nouveau resserrement monétaire.

Il s'agit d'une semaine et demie cruciale pour les plus grandes banques centrales du monde, avec la décision de la Fed mercredi prochain, suivie de celle de la Banque d'Angleterre jeudi et de celle de la Banque du Japon vendredi.

Pour Andrew Bailey et ses collègues, la journée d'aujourd'hui sera bien remplie, avec l'analyse de données telles que le PIB et la production industrielle.

Mais le coup d'envoi sera bien sûr donné par la BCE demain. Les marchés ont changé d'avis au cours des dernières 24 heures : ce qui était considéré comme un pile ou face pour une hausse de taux d'un quart de point est passé à 75 % après un rapport de Reuters selon lequel la banque centrale s'attend à ce que l'inflation reste supérieure à 3 % l'année prochaine dans ses prévisions actualisées, dépassant de loin l'objectif de 2 %.

Sur les marchés des devises en Asie, le dollar était en première ligne, récupérant une partie de la faiblesse de la nuit contre l'euro et remontant vers un sommet de 10 mois contre le yen.

La baisse des actions n'est cependant pas de bon augure pour l'ouverture des marchés européens, les investisseurs asiatiques ayant poursuivi le mouvement de vente observé à Wall Street. La Chine a donné le ton, avec des valeurs continentales en baisse d'environ 1 %.

Principaux développements susceptibles d'influencer les marchés mercredi :

- PIB britannique, production industrielle (juillet)

- Production industrielle de la zone euro (juillet)

- IPC américain (août)