Kevin Buckland Kevin Buckland fait le point sur les marchés européens et mondiaux au moment même où les marchés commencent à s'habituer à l'idée d'une Fed dovish, les chiffres peu encourageants de l'inflation à la production aux États-Unis menacent de gâcher la fête, préparant une attente nerveuse de la lecture des prix à la consommation plus tard dans la journée.

Pour l'instant, le refrain constant et - pour les investisseurs en actions - très bienvenu des responsables de la Fed, selon lequel la prudence est de mise avant de nouvelles hausses de taux, a noyé toute inquiétude concernant les données.

Les actions de la région Asie-Pacifique ont pris le relais de Wall Street, avec des gains dépassant largement 1 % pour le Nikkei japonais et le Hang Seng de Hong Kong.

Mais la rapidité avec laquelle les marchés se sont retournés au début de la semaine montre à quel point ils pourraient à nouveau se retourner. En dépit d'un certain optimisme, le message principal de la Fed reste que les taux augmenteront autant qu'il le faudra pour juguler l'inflation.

Si la perspective d'un retour des rendements américains vers des sommets de plus de 5 % en 16 ans constitue certainement un risque, on a le sentiment que le plafond pourrait être plus bas aujourd'hui, les actifs sûrs étant actuellement recherchés pour faire face aux risques géopolitiques.

Les directeurs des banques régionales de la Fed, Lorie Logan, Susan Collins et Raphael Bostic, auront l'occasion d'exprimer leur point de vue dans des allocutions prononcées lors d'événements distincts aujourd'hui.

Par ailleurs, Huw Pill, économiste en chef de la Banque d'Angleterre, s'exprimera lors d'une réunion du FMI à Washington, le jour même où le patron Andrew Bailey se rendra à Marrakech pour les réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale.

Il s'agit d'une journée importante pour les données britanniques, avec le PIB et la production industrielle attendus à l'aube.

La BoE a maintenu ses taux d'intérêt lors de sa réunion du mois dernier pour la première fois depuis le début de son cycle de resserrement en décembre 2021, mais les traders pensent qu'une nouvelle hausse est possible d'ici la fin du premier trimestre de l'année prochaine.

Développements clés qui pourraient influencer les marchés jeudi :

PIB britannique, production industrielle (août)

IPC américain (septembre), demandes initiales d'allocations chômage (semaine se terminant le 7 octobre)

Vente aux enchères du Trésor américain à 30 ans