MADRID, 7 février (Reuters) - Le gouvernement conservateur espagnol a approuvé vendredi une loi autorisant l'octroi de la nationalité espagnole aux descendants des juifs sépharades, contraints par les Rois catholiques de quitter l'Espagne à la fin du XVe siècle, sans qu'ils aient à renoncer à leur nationalité actuelle.

Le ministre de la Justice, Alberto Ruiz-Gallardon, a estimé que l'Espagne avait une dette envers cette communauté sépharade qui a ensuite contribué à diffuser la langue et la culture espagnoles à travers le monde.

Quelque 300.000 juifs vivaient en Espagne jusqu'à ce que le roi Ferdinand et la reine Isabelle ordonnent en 1492 leur expulsion s'ils refusaient de se convertir au catholicisme.

Leurs descendants seraient environ trois millions et demi dans le monde, notamment en Israël, en France, en Turquie, aux Etats-Unis, au Mexique, en Argentine et au Chili.

La loi espagnole n'autorise normalement pas la double nationalité, sauf pour les ressortissants de l'Andorre, du Portugal et des anciennes colonies espagnoles comme les Philippines, la Guinée équatoriale et les pays d'Amérique latine. (Rodrigo de Miguel, Guy Kerivel pour le service français)