PARIS, 13 janvier (Reuters) - La France a commencé à attaquer les "bases arrières des terroristes", a indiqué dimanche Laurent Fabius, alors que les forces aériennes françaises ont bombardé des positions des rebelles islamistes au nord du Mali.

La France a lancé une intervention militaire vendredi dans son ancienne colonie afin de stopper l'avancée des rebelles vers la ville de Mopti, considérée comme un verrou vers la capitale Bamako.

"Bloquer les terroristes : c'est fait. Aussi, ce qui a commencé d'être fait aujourd'hui, s'occuper des bases arrières des terroristes", a déclaré le ministre français des affaires étrangères au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.

Quatre Rafale, envoyés de France, ont pris pour cibles des camps d'entraînement, des infrastructures et des dépôts logistiques dans les environs de Gao, principale ville de la vaste région désertique dont se sont emparés les islamistes au printemps dernier.

Laurent Fabius a indiqué que les autorités algériennes, longtemps réticentes à voir la France intervenir à ses frontières, avaient autorisé le survol de son territoire aux chasseurs français.

François Hollande, dont l'initiative a été saluée par la communauté internationale, a souligné que cette intervention militaire visait à préparer le déploiement d'une force africaine destinée à appuyer la reconquête au sol du nord du pays par l'armée malienne.

Laurent Fabius a indiqué que si des forces spéciales françaises pouvaient être présentes au sol à des fins de renseignement, la France avait une vocation "aérienne" dans ce conflit.

La France, qui a déployé environ 550 militaires au Mali, répartis entre Bamako et Mopti, attend dans les prochains jours l'envoi des premiers contingents africains qui devront à terme affronter sur le terrain les islamistes aux côtés de l'armée malienne.

L'ancien Premier ministre de François Mitterrand a aussi vanté la gestion de crise de François Hollande dont "la main n'a pas tremblé" en prenant la décision d'autoriser une intervention militaire. (Julien Ponthus, édité par Chine Labbé)