Les banquiers centraux devraient veiller à ne pas trop s'enfermer dans l'utilisation excessive de leurs "super-pouvoirs" non conventionnels, dans l'optique de satisfaire les demandes d'investisseurs assoiffés de liquidités. C'est en substance l'avertissement que délivre Mandarine Gestion dans un récent point de marché. "Trop en demander à nos super-banquiers pourrait s'avérer néfaste si en plus le baromètre est faussé, à l'instar des tergiversations de la Fed sur la conduite de sa politique monétaire", explique le gestionnaire d'actifs.

"Dans ce contexte il est heureux de constater l'inflexion récente de la BOJ et la forte pentification de la courbe des rendements japonais sur les 3 derniers mois", ajoute l'équipe de gestion.

Mandarine Gestion prend ainsi acte du fait que l'impact des récentes mesures annoncées par les banques centrales "s'avère de plus en plus court dans le temps" et débouche sur de nombreux débats quant à leur efficacité.

"Tout d'abord, en toile de fond, le débat sur la baisse du potentiel de croissance de nos économies que certains qualifient de structurelle alors que d'autres continuent de raisonner en cycle, atypique pour cette fois. A cela s'ajoute les interrogations grandissantes de l'impact des mesures des banques centrales sur la rentabilité voire la viabilité des banques. Concernant les assureurs et les organismes de retraite, les effets contreproductifs d'une augmentation de l'épargne dans un contexte de vieillissement de la population posent problème", détaille le gestionnaire d'actifs.