Lombard Odier reste prudent sur les actions, en particulier celles des marchés émergents. Il juge élevé leur prix car ils se négocient avec une prime de 15% par rapport au reste du monde. Le gestionnaire d'actifs souligne que l'expérience a démontré que croissance économique ne rime pas avec meilleure performance boursière et que c'est en fait le contraire. Il fait également remarquer que la croissance des marchés émergents est financée par les émissions énormes et continues qui diluent la valeur actionnariale.

Concernant le marché chinois, Lombard Odier relève que sa prime de risque est repassé en territoire négatif. Or, il définit toujours les bulles spéculatives en termes de primes de risque négatives.

« Le fait est qu'une reprise économique durable, qui rémunère les investisseurs, n'est basée ni sur des émissions d'actions dilutives massives et continues, ni sur l'endettement, mais sur la productivité - qui n'est pas bien élevée en Chine », ajoute-t-il.

Le gestionnaire d'actifs continue donc « d'ignorer le vent d'euphorie qui souffle sur la Chine ».