Par L’envolée du billet vert ces dernières heures trouve largement son origine dans les propos de Ben Bernanke relatifs à la nécessité de considérer un nouveau programme de relance budgétaire aux Etats-Unis ; on se trouve donc dans une situation des plus étonnantes : plus les autorités américaines impriment de dollars, plus le billet vert s’apprécie... D’aucuns diront que ceci traduit le fait que, étant la source de tous les maux, l’économie américaine devrait également être la première à émerger du marasme actuel, mais la véritable explication est bien plutôt que toute la planète a, à l’heure où le crédit était illimité et où la devise américaine baissait concomitamment de manière quasi linéaire (hier, autant dire !), emprunté des wagons de dollars pour investir sur toutes sortes d’actifs plus ou moins olé olé et qu’il faut maintenant solder les positions ou diminuer l’exposition à tout prix, c’est le cas de le dire...
Les matières premières étant essentiellement libellées en dollars, elles sont donc, mécaniquement, les victimes collatérales de ce qui est en définitive un exercice, aussi dramatique qu’inédit, de redéfinition des prix de l’ensemble des actifs hors effet de levier.
En clair et sans décodeur, si vous savez où s’arrêtera la hausse du dollar, vous savez où acheter les commodities... En adoptant davantage de recul, si la problématique essentielle est bien effectivement celle de l’effet de levier, force est de reconnaître que ce dernier a été essentiellement éradiqué sur les matières premières, ce qui, manifestement, n’est pas vraiment le cas partout...
