Les avocats de Michael Cohen ont déclaré dans un document déposé lundi en fin de journée au tribunal fédéral de Miami que cette action en justice combinait "les pires impulsions vindicatives de M. Trump", et que son timing n'était pas une coïncidence.
M. Trump a intenté un procès à M. Cohen le 12 avril, huit jours après avoir plaidé non coupable de 34 accusations criminelles portées par le bureau du procureur du district de Manhattan au sujet d'un paiement de 130 000 dollars à la star du porno Stormy Daniels avant l'élection présidentielle de 2016.
M. Cohen a effectué le paiement au nom de M. Trump et devrait être un témoin clé contre ce dernier si l'affaire est jugée. Il a déjà témoigné devant un grand jury qui a accusé M. Trump d'avoir falsifié des documents commerciaux.
Les autorités ont déclaré que le paiement de 130 000 dollars était destiné à faire taire Daniels au sujet de sa prétendue relation sexuelle avec M. Trump, ce que ce dernier nie.
M. Cohen a purgé une partie de sa peine de trois ans de prison après avoir plaidé coupable en 2018 à des infractions liées au financement des campagnes électorales et à l'évasion fiscale. Son livre "Disloyal : A Memoir" a été un best-seller du New York Times.
Dans son procès, Trump accuse Cohen d'avoir violé les règles régissant la conduite des avocats en révélant ses "confidences" et en "répandant des faussetés" dans des livres, des podcasts et des apparitions dans les médias.
Il affirme également que M. Cohen a porté atteinte à la réputation de M. Trump en le traitant de "raciste" et en inventant des conversations.
Les avocats de M. Cohen ont déclaré que M. Trump n'avait pas respecté le délai de prescription pour intenter une action en justice au sujet du livre.
Ils ont également déclaré qu'il était difficile d'imaginer comment le fait que M. Cohen ait fait part de ses opinions sur M. Trump a pu "faire bouger l'aiguille" de la façon dont les gens percevaient l'ancien président.
