communiqué de presse

13.1.2016

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  • En Allemagne, la conjoncture est en hausse modérée sans toutefois pouvoir se soustraire entièrement au contexte économique mondial entaché d'incertitudes.
  • Jusqu'à présent, la conjoncture industrielle s'est aussi légèrement ralentie au dernier trimestre. L'augmentation des entrées de commandes est toutefois révélatrice d'une reprise.
  • Les secteurs des services plutôt axés sur le marché intérieur ont toujours le vent en poupe.
  • Sur le marché du travail, l'évolution reste robuste.

L'économie allemande reste dominée par les forces motrices, bien que les signaux du commerce extérieur ne soient actuellement pas seulement positifs . En novembre 2015, la production industrielle a subi un coup de frein, mais les entrées de commandes enregistrées récemment nourrissent l'optimisme. Le climat des affaires dans l'industrie s'est aussi stabilisé récemment. En janvier, les prévisions commerciales se sont améliorées pour le quatrième mois de suite. Dans la construction, la production a quelque peu repris en novembre. Dans les mois à venir, c'est notamment la construction de logements qui devrait poursuivre sa relance. Dans les secteurs des services plutôt axés sur le marché intérieur, la conjoncture est restée en hausse malgré les récents remous du commerce extérieur. L'évolution favorable du marché du travail continue de jouer un rôle essentiel pour la conjoncture intérieure robuste, également stimulée par l'augmentation corollaire du pouvoir d'achat des ménages. Le net recul des prix pétroliers, les faibles taux d'intérêts et le taux de change de l'euro avantageux pour les exportations ont continué de soutenir la conjoncture. L'immigration massive de réfugiés stimule également la demande, bien que cet effet reste limité. Tout porte donc à admettre que les performances économiques du pays auront encore augmenté au dernier trimestre.

L'économie mondiale émet des signaux mitigés. Elle a connu une évolution peu dynamique l'année dernière. La demande en provenance des pays émergents, notamment, s'est avérée moins vigoureuse que prévu. En Chine, le processus de transformation de l'économie se poursuit ; il devrait déboucher sur un modèle de croissance plus durable. Malgré les turbulences sur les marchés financiers, les indicateurs conjoncturels actuels signalent que l'économie chinoise est en passe d'atterrir en douceur. Quant à l'économie des pays émergents exportateurs de matières premières, tels que la Russie ou le Brésil, elle continuera de subir le contre-coup de la chute des prix du pétrole et des matières premières. Dans les pays industrialisés, par contre, la croissance économique est restée relativement solide. Jusqu'en octobre, la production industrielle mondiale tendait légèrement à la hausse. Les indicateurs du climat des affaires, tels que le climat de l'économie mondiale établi par l'institut ifo, se sont néanmoins assombris depuis le deuxième trimestre et ne laissent pas encore entrevoir une amélioration sensible. Pour cette année, les organisations internationales tablent sur une légère reprise conjoncturelle des pays industrialisés et émergents.

Dans ce contexte, en novembre, les entreprises allemandes ont légèrement accru leurs exportations de 0,4 % en prix courants . En comparaison trimestrielle, les exportations ont toutefois continué de fléchir (-0,9 %) en raison, notamment, du recul de la demande en provenance des grands pays émergents. En novembre, les importations nominales de marchandises ont progressé de 1,6 %. Elles n'affichent actuellement aucune tendance claire. Atteignant 22,7 milliards d'euros en novembre, le solde de la balance commerciale est nettement supérieur au niveau de l'année passée, notamment en raison du coût réduit des importations pétrolières.

Le secteur secondaire n'a pas encore surmonté sa phase de faiblesse. Après une légère reprise en octobre, la production s'est de nouveau contractée en novembre. Les résultats du secteur de la construction et de la production d'énergie sont positifs sans toutefois pouvoir compenser le net recul de la production industrielle. Dans l'industrie, le volume de la production des biens d'équipement a chuté. Des impulsions positives ont émané, en revanche, du secteur des produits semi-finis et des biens de consommation. L'évolution atone des chiffres d'affaires dans l'industrie en novembre était également due au secteur des biens d'équipement. Il n'empêche que, dans l'ensemble, une reprise de la conjoncture industrielle se dessine. Après un troisième trimestre apathique, les entrées de commandes dans l'industrie ont augmenté pour le deuxième mois consécutif en novembre (+1,5 %). Les commandes du marché intérieur, notamment, ainsi que les entrées de commandes provenant de la zone hors euro ont progressé. Ce sont les producteurs de produits semi-finis qui ont pu enregistrer un rebond exceptionnel des commandes (+4,8 %). Dans l'ensemble, l'industrie n'a pas encore surmonté sa phase de faiblesse. L'embellie récente du climat des affaires et l'augmentation des entrées de commandes nourrissent toutefois un optimisme modéré et signalent une reprise de la dynamique conjoncturelle au cours des prochains mois.

La consommation des ménages reste le principal pilier de la conjoncture. L'augmentation de l'emploi ainsi que des revenus réels a également pu être constatée au dernier trimestre 2015. Durant les mois sous revue, les chiffres d'affaires du commerce de détail hors véhicules automobiles n'ont toutefois guère évolué. Au cours des trois derniers mois de l'année dernière, le moral des détaillants s'est sensiblement dégradé. Chez les consommateurs, le climat de la consommation s'est également quelque peu assombri, ces derniers mois, mais leur propension à l'achat se maintient à un niveau élevé. Étant donné l'inflation modérée et une évolution dynamique de l'emploi et des revenus, les perspectives pour la consommation des ménages restent donc positives.

En raison de l'essor économique robuste, l'évolution positive du marché du travail s'est poursuivie en 2015. L'emploi a de nouveau fortement augmenté de 324 000 personnes, passant à 43,0 millions en moyenne annuelle. Le chômage a reculé de 104 000 personnes, retombant pour sa part à 2,795 millions. Le taux de chômage s'est réduit de 0,3 point de pourcentage et se chiffre à 6,4 %. L'immigration massive de réfugiés n'a pas encore eu d'impact substantiel sur le marché du travail. Sur le territoire national et en données corrigées des variations saisonnières, l'emploi a connu une augmentation sensible de 42 000 personnes en novembre 2015, son volume passant à 43,5 millions (chiffre non corrigé). En décembre, le nombre de demandeurs d'emploi enregistrés s'est réduit de 14 000 personnes en données corrigées des variations saisonnières. En chiffres non corrigés, 2,681 millions de personnes étaient enregistrées comme demandeurs d'emploi en novembre. La demande en main-d'œuvre a poursuivi sa nette progression. Dans l'ensemble, les tendances positives sur le marché du travail devraient se poursuivre.
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Remarque :
Une présentation et des commentaires détaillés de la situation économique et de son évolution seront publiés dans le rapport mensuel du mois de février « Schlaglichter der Wirtschaftspolitik ». Cette publication devrait être mise en ligne à partir du 25 janvier sur le site Internet du ministère fédéral de l'Économie et de l'Énergie.

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[1] Le présent rapport se base sur des données disponibles au 12 janvier 2016.
[2] Sauf indications contraires, les chiffres indiqués représentent des taux de variation par rapport à la période précédente et sont établis sur la base de données corrigées de l'influence des prix ainsi que des effets calendaires et des variations saisonnières (méthode Census X-12-Arima).

Ministry of Economics and Technology of the Federal Republic of Germany issued this content on 2016-01-13 and is solely responsible for the information contained herein. Distributed by Public, unedited and unaltered, on 2016-01-20 13:24:18 UTC

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