L'exploitant du tunnel sous la Manche s'était porté acquéreur de trois navires de SeaFrance après la liquidation judiciaire en juin de la compagnie de ferries, une transaction qui a reçu en novembre le feu vert de l'Autorité de la concurrence française.

Eurotunnel a ensuite relancé en août l'activité de transport transmanche sur la ligne Calais-Douvres sous le nom de MyFerryLink.

Le groupe a indiqué mardi dans un communiqué qu'il n'était "pas surpris" par le rapport préliminaire de la Commission de la concurrence britannique mais qu'il contestait ses conclusions.

"Depuis l'accord donné par l'autorité de la concurrence française (...), les opérateurs de ferries du détroit ont cherché à instrumentaliser le processus initié par l'autorité de la concurrence britannique pour protéger leurs propres intérêts face à ce nouvel entrant et éviter une concurrence accrue", a-t-il ajouté.

Eurotunnel estime en outre que la création de MyFerryLink "renforce la concurrence et apporte un choix supplémentaire à l'offre déjà existante pour les clients".

L'Autorité française avait pour sa part estimé en novembre qu'il n'existait pas de risque concurrentiel pour le transport de passagers, mais que l'arrivée d'Eurotunnel dans le transport maritime transmanche était susceptible de poser des problèmes de concurrence concernant le transport de fret.

Elle a donc soumis son autorisation à des engagements de l'exploitant du tunnel sous la Manche sur ses tarifs de transport ferroviaire.

A 10h14, l'action Eurotunnel reculait de 0,65% à 6,371 euros, accusant l'une des plus fortes baisses d'un SBF 120 en hausse de 0,62%.

Benjamin Mallet, édité par Dominique Rodriguez