4 mai (Reuters) - La Russie a accusé jeudi les Etats-Unis d'être les commanditaires d'une attaque de drones contre le Kremlin dans une tentative d'assassinat de son président Vladimir Poutine, une allégation mensongère selon Washington.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a lancé cette accusation lors d'une conférence de presse, déclarant que Moscou savait que Washington était derrière le choix des cibles visées par l'Ukraine, qui ne fait que mettre en oeuvre les instructions américaines.

Il n'a apporté aucune preuve de ces allégations.

A Washington, le porte-parole de la Maison blanche pour la sécurité nationale, John Kirby, a déclaré que Moscou "mentait, purement et simplement", assurant que les Etats-Unis n'encourageaient pas l'Ukraine à frapper en dehors de ses frontières, et ne lui en donnaient pas les moyens. Il a ajouté que ce qui s'était produit au Kremlin restait encore à éclaircir.

Kyiv a nié toute implication dans une quelconque attaque contre la capitale russe. Une vidéo diffusée mercredi sur Telegram par Baza, qui a des liens avec les forces de sécurité russes, a montré un objet volant s'approcher du dôme de la citadelle du Kremlin et exploser juste avant de l'atteindre. Une autre vidéo d'un groupe local de résidents montrait un nuage de fumée au-dessus du dôme.

"Les tentatives de désaveu, tant à Kyiv qu'à Washington, sont, bien entendu, absolument ridicules. Nous savons très bien que les décisions concernant de telles actions, de telles attaques terroristes, ne sont pas prises à Kyiv mais à Washington", a déclaré Dmitri Peskov.

Il a affirmé que les Etats-Unis choisissaient régulièrement les cibles que l'Ukraine devait attaquer et par quels moyens le faire.

"Ces choix sont souvent dictés de l'autre côté de l'océan (...) A Washington, ils doivent comprendre clairement que nous le savons".

Le Kremlin a déclaré qu'il se réservait le droit de riposter et qu'une enquête urgente était en cours. (Reportage Reuters; rédigé par Mark Trevelyan, version française Laetitia Volga, édité par Kate Entringer et Jean-Stéphane Brosse)