Chers clients,

Les indices font preuve de résistance malgré les mauvaises nouvelles en provenance des pays européens ou américains. L'abaissement de la perspective de la note des Etats-Unis n'aura eu qu'un impact éclair sur les marchés qui semblent désormais anticiper un QE3 ou un équivalent. Les opérateurs seront attentifs au discours de Ben Bernanke cette semaine. En attendant, nous avons remis à plus tard notre prudence.


Indices

Les indices restent sur leurs plus hauts, notamment les indices américains. Il faudra surveiller attentivement le comportement du Nasdaq et du S&P500 à l'approche de leurs résistances annuelles qui confirmeraient un double top (en cas de rechute) ou une accélération haussière (en cas de franchissement). Le Dow Jones quant à lui est au plus haut depuis Juin 2008 et a repris 900 points depuis le séisme japonais ! Le CAC40 devra rapidement s'affranchir des 4060 points pour espérer retourner vers 4150 points. Notons sur notre indice parisien, la création de deux gaps haussiers laissés sur les niveaux de 3930 et 4008 points qui devront tôt ou tard être comblés.


Matières premières

Nous anticipons un essoufflement sur les métaux précieux. Même si l'Or et l'Argent continuent de battre des records, des prises de bénéfices pourraient rapidement se mettre en place. Notons également les fortes probabilités de ralentissement des prix du pétrole. L'Agence Américaine de l'Energie vient d'annoncer une hausse des stocks, et l'Arabie Saoudite va garantir un certain niveau de production pour corriger les variations de prix. Le Sucre (coté à Londres), vient de rallier les 620$, après une correction en trois temps. Les raisons d'espérer un rebond après une telle chute se justifient par des stocks mondiaux tendus, par l'utilisation industrielle en hausse (éthanol, biocarburant) et par la volonté de la Chine d'augmenter ses importations, pour contrer le risque d'augmentation des prix.



Marché des changes

La tendance se poursuit sur l'ensemble des paires avec de nouveaux plus hauts annuels en série. Le dollar australien (AUD) a accéléré sa progression face au dollar dans une logique de Carry Trade. Le câble (GBP/USD) a flirté avec les 1.66 USD dans la mesure où la Banque Centrale d'Angleterre n'a toujours pas annoncé clairement qu'elle allait remonter son taux directeur. L'euro quant à lui est toujours très prisé et a atteint un nouveau record au-delà des 1.46 USD. Le problème de la restructuration de la dette grecque n'a pas inquiété les marchés. Les opérateurs continuent de vendre le billet vert dans une logique d'écart entre les taux européens et américains mais sans doute aussi sur une anticipation d'une nouvelle mesure d'assouplissement monétaire aux Etats-Unis. Le discours de Ben Bernanke sera décisif sur la poursuite ou non de cette tendance.


Analyse sectorielle

Aucune rotation sectorielle depuis 2 semaines… les plus recherchés restent : la chimie qui vient d'enregistrer de nouveaux plus hauts annuels la semaine dernière, l'alimentation et la santé qui n'ont pas du tout été influencé par la petite correction des marchés, la construction et enfin le secteur automobile qui semble rattraper son retard d'autant qu'il reste l'un des plus faiblement valorisé de la cote.


Statistiques économiques

La semaine passée a révélé un contexte macroéconomique instable : Nouvelles augmentations des demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis, l'indice de la Fed de Philadelphie qui ressort à 18.5 alors qu'il était attendu à 37.1. En Europe, l'indice IFO est ressorti dans le consensus à 110.4, mais il s'agit de la troisième meilleure performance de cet indice depuis les années 2000, ce qui confirme la bonne tenue des affaires Outre-Rhin.
Il est intéressant de noter la différence notable entre la micro et la macro-économie (tableau ci-dessous). Les premières publications aux Etats-Unis sont ressorties dans la globalité au-dessus du consensus. Peut-être la conséquence d'un excès de prudence des analystes ? Alors que dans le même temps, les statistiques révèlent une dégradation de l'activité économique, tout au moins à court terme… Seul le secteur de la construction tire son épingle du jeu.

   

Cette semaine, il faudra suivre la première conférence de presse de Ben Bernanke qui aura lieu mercredi à 20h15 à l'issue de la réunion de la FED, ainsi que l'adjudication de 99 milliards de dollars de « Bonds » américains. Seront également attendues cette semaine la première estimation du PIB américain ainsi que les commandes de biens durables alors que de nombreuses statistiques européennes seront reléguées au second plan.


Retour de la confiance ?

La fermeté du marché malgré une macroéconomie encore fragile nous incite à revenir progressivement acheteur dans nos portefeuilles. Nous privilégierons les valeurs sous-valorisées qui bénéficient d'un potentiel de rattrapage conséquent (Peugeot) et qui sont décorrélées du marché (Derichebourg). Les valeurs plus « défensives » qui offrent un rendement intéressant (ZODIAC) et qui bénéficient d'une bonne visibilité seront également privilégiées.