22 juin (Reuters) - Christian Tein, le chef de file de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), organisation qui émane des rangs indépendantistes de l'Union calédonienne dont les membres sont soupçonnés par les autorités d'avoir orchestré les émeutes en Nouvelle-Calédonie, va être placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Mulhouse, ont rapporté samedi plusieurs médias.

Christian Tein et 10 autres militants de la CCAT ont été interpellés et placés en garde à vue mercredi dans le cadre d'une enquête visant "les commanditaires présumés des exactions commises à compter du 12 mai 2024" dans l'archipel, indique le Monde.

L'enquête vise notamment des faits d'association de malfaiteurs, de vols avec armes en bande organisée, de complicité par instigation de meurtres ou de tentatives de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique, rapporte la chaîne de télévision Nouvelle-Calédonie La 1ère sur son site internet.

Un juge des libertés et de la détention à Nouméa a notifié samedi Christian Tein de son placement à venir en détention provisoire à la maison d'arrêt de Mulhouse, selon les déclarations faites par son avocat, Pierre Ortent, à l'Agence France-Presse (AFP).

Le procureur de la République, Yves Dupas, a confirmé à l'AFP des "affectations en métropole", sans fournir plus de détails.

Selon Nouvelle-Calédonie La 1ère, d'autres mis en cause sont concernés par un placement en détention provisoire en métropole. Frédérique Muliava, directrice du cabinet du président du Congrès Roch Wamytan, sera incarcérée à la prison de Riom, près de Clermont-Ferrand, et Brenda Wanabo-Ipeze, responsable de la communication de la CCAT, sera placée en détention à la prison de Dijon.

Un troisième mis en cause, Guillaume Vama, sera quant à lui incarcéré à la maison d'arrêt de Bourges, rapporte Nouvelle-Calédonie La 1ère. (Rédigé par Camille Raynaud)