Dans le sillage d'une confiance des consommateurs américains en berne, Paris reste en nette baisse, affichant des pertes en ligne avec les autres places européennes. Le Cac 40 recule de 1,3% à 2 919 points à l'approche de la clôture, victime également de prises de bénéfices, après les excellentes performances affichées ce lundi.

Le moral des consommateurs américains est de fait au plus bas historique, l'indice du Conference Board ayant touché un nouveau plancher en janvier à 37,7 contre 38,6 en décembre (38 annoncé initialement).

' Tant que nous ne voyons pas une forte amélioration du sous-indice sur les anticipations, nous ne pouvons pas dire que le pire est derrière nous ' a même commenté Lynn Franco, le directeur du centre de recherche du Conference Board.

Dans ce contexte, aucune place européenne ne parvient à sortir la tête de l'eau, le Dax reculant de 1,3% tandis que le FTSE cède 1,6% accusant la plus forte baisse devant l'Ibex, qui perd 1,5%...

Et pourtant, le moral des chefs d'entreprises allemands s'est très légèrement redressé au mois de janvier, à en croire l'institut économique Ifo dont l'indice du climat des affaires est ressorti à 83, contre 82,7 le mois dernier

Mais conformément aux récentes anticipations, le FMI aurait revu à la baisse sa prévision de croissance mondiale à 0,5% pour 2009 contre +2,2% précédemment. Dans le détail, le FMI prévoit une contraction de l'activité aux Etats-Unis de 1,6% cette année, contre -0,7% précédemment.

En 2010, la croissance est prévue à +1,6%. En Zone Euro, la contraction de l'économie atteindrait 2% en 2009 contre -0,2% lors de la précédente estimation. En 2010, la croissance atteindrait 0,2%. Enfin, le Japon enregistrerait un recul de 2,6% de son activité. Pour 2010, la croissance nippone s'élèverait à +0,6%.Les prévisions actualisées du FMI seraient rendues publiques dans les prochains jours.

Après une ouverture en hausse, Wall Street a de plus sensiblement limité ses gains, après la publication d'un moral des ménages américains accusant une nouvelle baisse de régime.

Le Dow Jones est même passé dans le rouge et recule de 0,3% tandis que le Nasdaq composite ne progresse plus que de 0,6%.

Les entreprises ont de fait envoyé des signaux mitigés avec DuPont qui a publié une perte au titre de son quatrième trimestre 2008 et a revu à la baisse ses prévisions financières pour l'exercice 2009.

Texas Instruments a fait état de résultats en forte baisse sous l'effet de la dégradation de la conjoncture globale, et annoncé en conséquence des mesures drastiques, dont 3400 suppressions de postes.

Affecté au premier plan par les conséquences de la crise financière, American Express a pour sa part vu son résultat net diminuer de 72% au quatrième trimestre 2008, à 238 millions de dollars.

La bonne nouvelle est venue de Bristol-Myers Squibb qui a publié des résultats pour le quatrième trimestre en nette amélioration sous l'effet d'une meilleure maîtrise de ses coûts. Le groupe pharmaceutique fait part d'un bénéfice net de 1,2 milliard de dollars sur ses activités poursuivies, soit 61 cents l'action, contre une perte nette de 192 millions de dollars, soit 10 cents par action, sur la même période de 2007.

Au chapitre des valeurs parisiennes, les valeurs financières consolident logiquement après leur nette hausse de la veille. Dexia signe un recul de 4,5% tandis que Unibail-Rodamco accuse la plus forte baisse du CAC 40 avec un repli de 4,7%.

Axa abandonne 4%, BNP Paribas recule de -1,5% et Société Générale s'effrite de -0,8%.

Hors CAC, Poweo flambe de 15,6% alors que Le Figaro révèle que le distributeur d'énergie est 'à vendre', mentionnant même l'intérêt d'un industriel étranger 'décidé à investir le créneau des particuliers'.

Toujours dans un secteur proche de la thématique 'énergie', Schneider bondit de +3,1% et Alstom reste à la seconde place avec +2,8%.

Du côté des baisses, Saint-Gobain accuse un repli de 3,8% alors que les analystes d'UBS affichent un conseil de 'vente à court terme' sur le titre, invoquant un risque croissant de déception.


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