Christian Noyer a ainsi suggéré de conserver à 65% le taux de centralisation du livret - c'est-à-dire le pourcentage des sommes collectées que les banques doivent transférer à la CDC, et qu'elles aimeraient voir baisser - tout en leur proposant une rémunération plus attractive qu'il n'est actuellement envisagé.

"Il faut maintenir le taux de 65%", a-t-il dit devant la commission des finances de l'Assemblée nationale.

"Ceci n'empêche pas de le remettre en cause éventuellement le jour où l'on aurait un vrai problème."

Certains députés comme le socialiste Jean-Pierre Balligand, dénoncent un "hold up" des banques sur le Livret A, dont les dépôts à la CDC servent à financer le logement social, la politique de la ville, les transports propres ou encore la rénovation des hôpitaux ou des universités.

Ils souhaiteraient que le taux de centralisation soit relevé à 70%, ce qui correspond à la position de la CDC.

Selon Christian Noyer, "il faut trouver le bon dosage" et rémunérer correctement les banques qui distribuent le Livret A afin de ne pas les dissuader de proposer ce produit à leurs clients.

Le gouverneur de la Banque de France a ainsi suggéré que le taux de rémunération des banques sur le Livret A soit d'emblée fixé à 0,5% et non à 0,3% au départ comme il est envisagé dans un décret.

Il souligné à ce propos que les règles retenues pour l'instant dans les accords de Bâle III pourraient pousser les banques à mettre en avant d'autres produits dont elles pourraient conserver à leur bilan la totalité de l'encours, afin d'atteindre les ratios de liquidité de Bâle III.

Le taux de centralisation du Livret A doit être arrêté d'ici septembre par le gouvernement.

Jean-Baptiste Vey, édité par Patrick Vignal