LONDRES, 18 février (Reuters) - Washington respectera les engagements pris dans le cadre du Plan d’Action Global Commun (PAGC) si Téhéran fait de même et ils sont prêts à entamer des discussions avec le régime iranien pour y parvenir, dit jeudi un communiqué conjoint de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et des Etats-Unis.

"Les E3 et les États-Unis ont affirmé leur objectif commun de voir l’Iran revenir au plein respect de ses engagements au titre du PAGC. Le Secrétaire d’Etat Blinken a rappelé que, comme l’avait déclaré le Président Biden, si l’Iran revenait au strict respect de ses engagements au titre du PAGC, les États-Unis feraient de même et qu’ils étaient prêts à entamer des discussions avec l’Iran afin d’y parvenir", dit ce communiqué.

"Les E3 ont salué l'intention déclarée par les États-Unis de revenir à la diplomatie avec l'Iran ainsi que la reprise d'un dialogue approfondi et confiant entre les E3 et les États-Unis", était-il ajouté.

Les Etats-Unis et les "E3" ont souligné leur intérêt à garantir que l'Iran ne puisse jamais acquérir une arme nucléaire et ont exprimé leurs inquiétudes concernant les mesures prises récemment par l'Iran pour produire de l'uranium enrichi à 20%.

Téhéran a averti qu'il mettrait fin aux inspections surprises de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en Iran dès le 21 février si les autres parties prenantes à l'accord de 2015 sur ses activités nucléaires ne respectent pas leurs obligations.

L'Iran cherche à accentuer la pression sur la nouvelle administration américaine pour qu'elle lève ses sanctions. Le président Joe Biden a déclaré récemment que les Iraniens devaient d'abord cesser d'enrichir de l'uranium à des niveaux prohibés par l'accord de Vienne avant d'envisager une telle possibilité.

"Les E3 et les États-Unis soulignent que toute décision visant à limiter l’accès de l’AIEA serait dangereuse, et appellent instamment l’Iran à prendre en considération les conséquences d’une mesure aussi grave", était-il ajouté dans le communiqué.

"Nous sommes évidemment préoccupés par les risques de non-respect du PAGC par l'Iran", a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab.

"C'est une raison supplémentaire de raviver la diplomatie transatlantique", a-t-il ajouté.

Son homologue allemand, Heiko Maas, s'est félicité que "la nouvelle administration américaine reprenne le chemin de la diplomatie." (Nicolas Delame, avec John Irish et Camille Raynaud)