par Chuck Mikolajczak

Les marchés ont tiré le rideau vendredi sur l'ère de George W. Bush, le président sortant, huit années marquées au final par une chute de 36,9% de l'indice S&P 500 et plus de 4.600 milliards de dollars de capitalisation boursière envolée.

Les marchés, fermés lundi pour le Martin Luther King Day, attendent beaucoup des nouvelles mesures de relance que doit annoncer Barack Obama, qui prête serment mardi à Washington.

"La question clé est de savoir ce que la nouvelle administration va faire, agira-t-elle rapidement?", s'interroge Tim Ghriskey, responsable des investissements chez Solaris Asset Management, qui attend notamment vite du nouveau concernant les banques.

Les craintes liées aux pertes de ces dernières et en particulier à l'avenir de Citigroup et Bank of America ont fait baisser les indices récemment.

Le S&P 500 qui a entamé 2009 en hausse de plus de 20% depuis son plus bas de novembre, ne se situait plus que 13% au-dessus de ce niveau vendredi, après une séance toutefois marquée par un modeste gain.

L'indice Dow Jones a perdu 5,6% la semaine dernière, le S&P 500 5,9% et le Nasdaq 3,02%.

Les marchés seront aussi très attentifs aux résultats de sociétés pour le dernier trimestre 2008, qui devraient marquer un recul de plus de 20% sur un an, selon ThomsonReuters Research. Cela serait le sixième trimestre de recul d'affilée, un record.

Les géants de la cote International Business Machines, Johnson & Johnson, United Technologies, Microsoft et General Electric publient notamment leur résultats la semaine prochaine, de même que Google et Apple.

DES RÉSULTATS DÉJA INTÉGRÉS?

Certains analystes estiment toutefois que les mauvais résultats attendus sont déjà pris en compte dans les cours.

"Les nouvelles ont été si mauvaises depuis si longtemps qu'elles sont déjà intégrées", juge Terry Morris, chez National Penn Investors Trust Company. "Le pessimisme a atteint un tel degré que le marché va commencer à dédaigner les mauvaises nouvelles et commencer à regarder de l'avant".

L'agenda des indicateurs économiques américains est léger la semaine qui vient, avec surtout les chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage, qui devraient marquer une nouvelle détérioration du marché de l'emploi.

Version française Stanislas Dembinski