HELSINKI (Reuters) - La création éventuelle d'un euro numérique, sujet sur lequel travaille la Banque centrale européenne (BCE), pourrait avoir plusieurs avantages en facilitant les paiements transfrontaliers et en assurant la présence d'un instrument de paiement numérique sûr et neutre dans une économie de plus en plus dématérialisée, a déclaré Olli Rehn, l'un des membres du Conseil des gouverneurs, dans un discours publié mercredi.

La phase d'étude de l'euro numérique devrait se conclure en octobre 2023 et la BCE devra ensuite décider si elle lance le processus de création d'un tel instrument, a-t-il précisé dans ce discours prononcé à l'université de Californie mardi.

"Un euro numérique donnerait à la population une possibilité supplémentaire quand il s'agira de payer et rendra cela plus facile dans une économie de plus en plus numérique", a-t-il dit.

Il a estimé que les limites des cryptoactifs existant aujourd'hui étaient "structurelles" en raison de la volatilité de leur cours et de leur vulnérabilité en matière de cybersécurité.

"Une forme nativement numérique de monnaie de banque centrale sûre apporterait de la stabilité en fournissant une couche de règlement fiable et neutre au système financier du futur", a ajouté Olli Rehn, reprenant un argument déjà évoqué par la vice-présidente de la Réserve fédérale américaine, Lael Brainard.

La Fed a conclu en juin une consultation publique de quatre mois sur l'éventualité du lancement d'un dollar numérique et son président, Jerome Powell, s'est exprimé en faveur d'un tel lancement.

(Reportage Anne Kauranen, version française Marc Angrand, édité par Kate Entringer)