A l'issue de la réunion de politique monétaire de la BCE, qui a laissé ses taux inchangés comme attendu, le président de l'institution, Mario Draghi, a dit que la politique monétaire fonctionnait, que la reprise se poursuivait au sein de la zone euro et que l'inflation finirait par repartir à la hausse.s

Il a aussi coupé court à la controverse sur le recours à la "monnaie hélicoptère", qui verrait la banque centrale distribuer directement des liquidités pour relancer l'inflation, en disant que la question n'avait pas été débattue par le conseil des gouverneurs.

"Ce qu'il a dit fondamentalement, c'est qu'il n'y aurait pas d'autres mesures, au moins pas pour l'instant", a résumé Neil Jones (Mizuho).

L'euro s'est momentanément raffermi après ces déclarations, se rapprochant de 1,14 dollar avant de se retourner à la baisse. Les rendements des obligations d'Etat de la zone euro ont connu un mouvement similaire.

Les cours du pétrole, initialement à la hausse comme au cours des deux séances précédentes, se sont eux aussi retournés et cèdent autour de 2% avec le raffermissement du dollar qui pèse aussi sur les autres matières premières.

À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,2% (-9,09 points) à 4.582,83 points tandis que le DAX allemand a pris 0,14% . Le Footsie britannique a reculé de 0,45%, pénalisé notamment par une chute de plus de 5,6% d'Anglo American en réaction à l'annonce d'une baisse de sa production.

L'indice EuroStoxx 50 a gagné 0,29% et le FTSEurofirst 300 qui inclut les valeurs britanniques a cédé 0,24%.

Aux valeurs, Ericsson a dévissé de plus de 14,5%, le plus fort recul du Stoxx 600, en raison de résultats inférieurs aux attentes.

A la hausse, Volkswagen a bondi de 5% après l'annonce d'un projet d'accord avec les autorités américaines dans le cadre duquel le constructeur allemand pourrait proposerait de racheter près de 500.000 véhicules diesel vendus aux Etats-Unis et équipés de son logiciel de trucage des tests anti-pollution.

A Paris, Schneider Electric a gagné 4,66%, la plus forte hausse du CAC 40, après avoir confirmé ses objectifs et dit entrevoir de premiers signes d'amélioration en Chine.

En revanche, Pernod Ricard, qui a fortement ralenti la cadence au troisième trimestre de son exercice décalé et déçu les attentes en Chine, plonge de 4,87%.

(Marc Joanny pour le service français, édité par Marc Angrand)