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WASHINGTON, 24 septembre (Reuters) - Les autorités américaines étaient dans l'incapacité mercredi de confirmer la mort de Mohsin al Fadhli, présenté comme le chef du groupe "Khorasan", une unité d'Al Qaïda installée en Syrie, a été tué dans les premières frappes menées par l'aviation américaine et ses alliés.

"Nous pensons qu'il est mort", a déclaré à Reuters un responsable de l'administration américaine sous couvert de l'anonymat.

Le Pentagone a toutefois affirmé qu'il était dans l'incapacité de confirmer son décès et a ajouté que les vérifications se poursuivaient.

"Nous n'avons pas de confirmation à faire à ce stade", a dit le colonel Steve Warren, porte-parole du département de la Défense. "Nous n'avons pas de troupes au sol pour vérifier, nous continuons donc d'évaluer la situation."

La mort de Fadhli a été évoquée dès mardi soir dans des messages mis en ligne par des islamistes et repérés par la société SITE, spécialisée dans la surveillance des publications islamistes sur internet.

Intégré au Front al Nosra, mouvement rebelle syrien affilié à Al Qaïda, le groupe Khorasan est formé de figures historiques du mouvement fondé par Oussama ben Laden étant passées notamment par l'Afghanistan et le Pakistan.

L'administration américaine a expliqué mardi que ce groupe constituait une menace immédiate et qu'il était près d'entrer en "phase d'exécution" d'un projet d'attentat contre des intérêts européens ou américains.

Selon les autorités américaines, qui n'ont dévoilé son existence que très récemment, le groupe se serait installé en Syrie non pas pour participer à la lutte contre le régime de Bachar al Assad mais "pour y disposer d'un refuge sûr afin de concevoir des attentats à l'étranger, fabriquer et tester des engins explosifs et recruter des Occidentaux pour mener à bien ces opérations".

Washington promet une récompense de 7 millions de dollars pour toute information menant à la capture de Mohsin al Fadhli, né en 1981 au Koweït et qui, selon le département d'Etat, aurait appartenu au cercle très restreint des chefs d'Al Qaïda mis dans la confidence des attentats du 11 septembre 2001 avant l'attaque contre New York et Washington. (Phil Stewart; Henri-Pierre André pour le service français)