"C'est avec un grand soulagement que nous constatons que la sécurité est maintenue dans les installations en Irak et que la production se poursuit", a dit Mohammed Barkindo, secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, en marge d'une conférence à Abou Dhabi.

Il n'y a pour le moment aucun risque de pénurie, ni de fermeture du détroit d'Ormuz, par où transite une part importante de la production mondiale, a pour sa part jugé le ministre de l'Energie des Emirats arabes unis en marge de cette conférence, soulignant que la région n'était pas en guerre pour le moment.

"Nous ne prévoyons pas de pénurie à moins d'une escalade catastrophique, ce que nous n'imaginons pas", a dit Souhail al Mazrouei.

L'Opep pourra faire face à de possibles ruptures d'approvisionnement, mais seulement jusqu'à un certain point, a-t-il poursuivi. "Nous ne pouvons pas suppléer toutes les quantités qui viendraient à manquer avec nos capacités de production supplémentaires", a déclaré le ministre émirati.

Dans un message adressé à Donald Trump lors de cette même conférence, le secrétaire général de l'OPEP a prévenu que son organisation ne pouvait assurer à elle seule la stabilité des cours.

Dans la nuit de mardi à mercredi, les forces iraniennes ont tiré une série de missiles sur des bases où stationnent des soldats américains en Irak, des attaques menées en représailles à la mort du puissant général iranien Qassem Soleimani, tué dans une frappe américaine près de Bagdad, la semaine dernière.

Les cours du pétrole ont bondi après l'annonce de ces tirs de missiles, le Brent atteignant son plus haut niveau depuis la mi-septembre, avant de réduire leurs gains.

(Rania El Gamal et Dahlia Nehme, version française Simon Carraud)

Valeurs citées dans l'article : London Brent Oil, WTI