par Chris Buckley et Ralph Jennings

Cette réaction émane du vice-ministre chinois des Affaires étrangères He Yafei, qui a indiqué que son gouvernement était "vivement indigné" par la perspective de ventes d'armes américaines à Taiwan.

Un peu plus tôt, l'administration Obama avait informé, vendredi, le Congrès des Etats-Unis de ses premiers projets de ventes d'armes à Taiwan, d'un montant global de 6,4 milliards de dollars, qui englobent 60 hélicoptères Black Hawk UH-60M et 114 missiles antimissiles Patriot "PAC-3", de technologie sophistiquée.

Le Pentagone parle aussi d'un projet de vente de deux chasseurs de mines de classe Osprey, modernisés, et de 12 missiles Harpoon.

Depuis 1949, la Chine populaire considère Taiwan comme une province renégate, qu'elle espère tôt ou tard ramener dans son giron.

"L'annonce par les Etats-Unis des projets de ventes d'armes à Taïwan va avoir un impact négatif sérieux dans de nombreux secteurs où les deux pays échangent et coopèrent", dit le vice-ministre chinois des Affaires étrangères dans un communiqué diffusé sur le site internet du ministère.

"Cela va donner lieu à des répercutions que personne ne souhaite", poursuit-il, dénonçant "une ingérence grossière dans les affaires intérieures chinoise et une atteinte grave à la sécurité nationale".

Parmi les représailles prévisibles à brève échéance, les autorités chinoises vont probablement revoir leur coopération militaire naissante avec les Etats-Unis, mais ne semblent pas envisager de mesures de rétorsion économiques.

En novembre 2008, une rencontre avec des représentants du Pentagone a été reportée à la demande de Pékin, lorsque George Bush a approuvé des contrats militaires de 6,5 milliards de dollars avec Taiwan.

Version française Eric Faye et Jean-Philippe Lefief