Zurich (awp) - L'Union patronale suisse (UPS) estime que la pénurie de main d'oeuvre reste vive, quand bien même le ralentissement économique semble se poursuivre à l'échelle mondiale et en Suisse.

Les entreprises tournées vers l'exportation souffrent le plus vivement de la conjoncture, marquée par la crise énergétique et des taux d'inflation élevés, qui affaiblissent le pouvoir d'achat des consommateurs, souligne l'UPS mardi dans un communiqué.

L'industrie des machines, de l'électronique et du métal est la plus durement touchée, tout comme la construction, secteur dans lequel un net affaissement des commandes se dessine. La hausse des taux en cours n'est pas non plus de bon augure.

Certes, le ralentissement économique relâche un peu la pression sur le marché du travail, mais la situation reste tendue et risque de s'aggraver dans les années à venir en raison de l'évolution démographique. Dans certains secteurs, comme l'hôtellerie-restauration, le recrutement de main d'oeuvre "reste insuffisant", relève la faîtière des patrons.

Pour les entreprises de nombreux secteurs, un "engorgement de postes vacants s'est formé dans la période qui a suivi la pandémie de coronavirus".

"Pour lutter contre la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée, nous devons augmenter le volume de travail au lieu de réfléchir à de nouvelles réductions. Il faut surtout s'attaquer aux mini-emplois de moins de 40%", a déclaré le directeur de l'UPS, Roland Müller. L'immigration orientée vers le marché du travail reste en outre "indispensable" à titre subsidiaire.

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