* Wall Street en légère hausse à la mi-séance, Salesforce bondit
* Les prix PCE aux Etats-Unis stagnent mais sont conformes aux attentes
* L'inflation en zone euro inchangée en août, à 5,3% sur un an
* Espoir d'une pause sur les taux de la BCE et de la Fed en septembre
par Claude Chendjou
PARIS, 31 août (Reuters) - Les principales Bourses européennes, hormis
Francfort, ont terminé dans le rouge jeudi, tandis que Wall Street évoluait
légèrement dans le vert à la mi-parcours, la séance ayant été hésitante après
des indicateurs macroéconomiques mitigés.
À Paris, le CAC 40 a fini en baisse de 0,65% à 7.316,7points. Le
Footsie britannique a perdu 0,46%. Le Dax allemand , soutenu
notamment par l'immobilier et le groupe Vonovia (+5,14%) s'est
démarqué des autres places européennes avec un gain de 0,35%.
L'indice EuroStoxx 50 a reflué de 0,42%, le FTSEurofirst 300
de 0,26% et le Stoxx 600 de 0,2%.
Sur l'ensemble du mois, le CAC 40 parisien a cédé 2,41% et l'indice
paneuropéen Stoxx 600 2,79%.
Une série de données macroéconomiques contrastées ont été publiées au cours
de la séance, incitant les investisseurs à la prudence après plusieurs séances
de hausse des indices.
Si les chiffres des prix PCE à la consommation aux Etats-Unis (+0,2% en
juillet et +3,3% sur un an) sont ressortis globalement identiques au mois
dernier et conformes aux attentes, la vigueur des dépenses de consommation
(+0,8%) a en revanche surpris, créant de la volatilité sur les marchés actions.
"Il y a beaucoup de données qui restent à venir (mais) il est très probable
que la Fed ne bouge pas (ses taux) en novembre et que nous en ayons fini avec
les hausses de taux", estime cependant Tony Roth, directeur des investissements
chez Wilmington Trust.
En zone euro, où les chiffres de l'inflation ont également été publiés, une
stabilisation a été observée en août, avec un indice en hausse de 5,3% sur un
an, comme en juillet. Les économistes interrogés par Reuters attendaient
cependant une décélération de l'inflation à 5,1%.
Après la publication de ces données, la probabilité d'une hausse des taux de
la Banque centrale européenne (BCE) en septembre est passée de 50% à moins de
30%.
VALEURS EN EUROPE
L'espoir d'une accalmie sur les taux d'intérêt a soutenu l'indice de
l'immobilier qui a gagné 1,64%, meilleure performance sectorielle du
Stoxx 600.
Le compartiment de la finance (+1,52%) a été tirée par UBS
(+6,05%), qui a dit anticiper 10 milliards de dollars d'économies avec
l'absorption de la branche suisse de Credit Suisse.
Côté baisse, Pernod Ricard (-6,74%) a pesé sur le compartiment du
luxe en déclarant prévoir des ventes en baisse en Chine: LVMH , Hermès
, Kering et L'Oréal ont cédé de 0,82% à 2,71%.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones grappille 0,06%, le
Standard & Poor's 500 0,21% et le Nasdaq 0,43%.
Parmi les 11 principaux secteurs du S&P 500, les nouvelles technologies
(0,53%) sont en tête. Salesforce gagne 3,35% à la faveur du
relèvement de sa prévision de chiffre d'affaires pour le trimestre en cours.
LES INDICATEURS DU JOUR
Les inscriptions au chômage ont diminué aux Etats-Unis la semaine dernière,
à 228.000, mais le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a
augmenté, à 1,725 million lors de la semaine au 19 août.
Les ventes au détail en Allemagne ont baissé de manière inattendue en
juillet, de 0,8%, par rapport au mois précédent.
CHANGES
Le dollar se raffermit (+0,53%) face à un panier de devises de référence
après des indicateurs américains mitigés. Les cambistes restent par
ailleurs prudents avant les chiffres mensuels officiels de l'emploi aux
Etats-Unis.
L'euro se traite à 1,0842 dollar, en repli de 0,75% après les
chiffres de l'inflation dans le bloc communautaire.
Le yuan chinois s'est renforcé jeudi à 7,2485 contre un dollar,
son niveau le plus élevé en deux semaines et demie, en réaction à la décision de
la banque centrale chinoise de soutenir le secteur de l'immobilier en
difficulté.
TAUX
Les rendements obligataires en Europe et aux Etats-Unis ont reculé après les
chiffres de l'inflation, celui du Bund allemand à dix ans cédant 6,5
points de base à 2,4710%, tandis que son équivalent américain de même échéance
abandonnait un peu plus de deux points, à 4,0848%.
PÉTROLE
Les cours pétroliers profitent de la forte chute des stocks de brut aux
Etats-Unis la semaine dernière et de la baisse de la production des pays de
l'Opep+: le Brent gagne 0,91% à 86,64 dollars le baril et le brut léger
américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,78% à 82,27 dollars .
A SUIVRE VENDREDI :
Rapport du département américain du Travail sur les créations d'emplois, le
taux de chômage et les salaires pour le mois d'août.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Jean-Stéphane Brosse)
Point marchés-L'Europe finit dans le rouge une séance hésitante après l'inflation
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