* En Europe, le CAC 40 a gagné 0,88% et le Stoxx 600 0,82%
* Wall Street dans le vert à mi-séance, la peur sur les taux s'estompe
* Le pétrole se dirige vers sa plus forte baisse hebdomadaire depuis mars
par Claude Chendjou
PARIS, 6 octobre (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en
hausse vendredi et Wall Street était également dans le vert à mi-séance malgré
les remontée en flèche des rendements obligataires à la suite du rapport mensuel
sur l'emploi aux Etats-Unis qui a témoigné d'un marché du travail toujours
vigoureux.
À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 0,88% à 7.060,15 points,
grâce notamment aux valeurs financières comme Credit agricole (+2,25%)
susceptibles de profiter d'une hausse des taux. Le Dax allemand a
avancé 1,06%.
Les gains sur le Footsie britannique (+0,58%) ont été plus limités,
en raison de la baisse des géants des produits de grande consommation comme
Unilever (-2,60%) ou encore Reckitt (-1,58%) qui pourraient pâtir, selon
des traders, d'un changement des modes de consommation avec le développement des
médicaments anti-obésité.
L'indice EuroStoxx 50 a progressé de 1,09% et le FTSEurofirst
300 de 0,74%. Le Stoxx 600 , qui a touché dans la semaine un
creux de six mois, a gagné 0,82%.
Sur l'ensemble de la semaine le CAC 40 a accusé un repli de 1,05%, troisième
semaine consécutive dans le rouge, tandis que le Stoxx 600 est ressorti en
baisse hebdomadaire de 1,17%.
Principal indicateur de la semaine, le rapport sur l'emploi aux Etats-Unis a
fait état de 336.000 créations de postes le mois dernier alors que les
économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne seulement 170.000.
La publication de cette statistique a dans un premier temps effrayé les
investisseurs, craignant que le dynamisme de l'économie américaine incite la
Réserve fédérale (Fed) a maintenir plus longtemps que prévu ses taux à des
niveaux élevés. La probabilité d'une hausse de 25 points de base des taux de la
Fed lors de la réunion de décembre est ainsi montée à 50% contre 34% avant le
rapport sur l'emploi.
Mais au fur et à mesure de l'évolution de la séance, la peur sur les marchés
est retombée, les investisseurs prenant notamment en compte la stabilisation du
taux du chômage aux Etats-Unis à 3,8% et des pressions salariales avec un
salaire horaire en hausse de 0,2% en septembre, comme en août.
Le rendement des Treasuries à dix ans , qui est monté à un pic
depuis 2007, à 4,887%, est ainsi revenu à la clôture des Bourses en Europe à
4,7652%. Celui du Bund allemand de même échéance a suivi le
mouvement pour finir à 2,882% contre un plus haut en séance, à 2,954%.
Des déclarations de plusieurs responsables de la Banque centrale européenne
(BCE) ont également contribué à apaiser les inquiétudes sur les taux. Klaas Knot
a estimé que la BCE pouvait atteindre son objectif d'inflation de 2% avec le
niveau actuel des taux en zone euro, tandis que Boris Vujcic a estimé que
l'économie du bloc monétaire se dirigeait vers un atterrissage en douceur.
VALEURS EN EUROPE
Sur le plan sectoriel, les indices des assurances (+1,8%), des
banques (+1,63%) et de la finance (+1,58%) en général ont
enregistré les meilleures performances au sein du Stoxx 600 paneuropéen.
A Paris, Alstom (-0,82%) a accusé une nouvelle baisse au lendemain
du décrochage du titre de plus de 35% après l'abaissement de sa prévision de
cash-flow libre.
A Londres, Aviva a bondi de 5,33% à la suite d'une information du
Times selon laquelle l'assureur britannique pourrait être racheté par un groupe
étranger.
A Amsterdam, Philips a chuté de 6,86%, la Food and Drug
Administration (FDA), l'autorité de santé américaine, ayant jugé insatisfaisante
la procédure de rappel des appareils respiratoires du groupe.
A Rome, Telecom Italia (TIM) a abandonné 5,89% en raison des
incertitudes sur le soutien de son principal actionnaire Vivendi au
projet d'accord avec le fonds KKR pour la vente de son réseau télécoms fixe,
dont l'offre ferme doit être déposée avant le 15 octobre.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avance de 1,03%, le
Standard & Poor's 500 de 1,09% et le Nasdaq de 1,31%.
Tesla fléchit de 0,76% après un abaissement de ses tarifs aux
Etats-Unis, qui fait craindre un impact sur ses marges.
Exxonmobil cède 1,61% et Pioneer Natural Resources bondit de
10,97%, les deux groupes étant en discussions avancées en vue d'une fusion,
selon des sources.
CHANGES
Comme dans le compartiment obligataire, le dollar est volatil face à un
panier de devises de référence , fluctuant dans une fourchette de -0,3% à
+0,4% à mesure que les cambistes digèrent le rapport sur l'emploi américain.
Le billet vert devrait cependant boucler l'ensemble de la semaine sur un
douzième gain hebdomadaire consécutif.
Au moment de la clôture des Bourses en Europe, l'euro remonte à 1,0592
dollar (+0,42%) mais devrait accuser de nouveau un repli hebdomadaire.
PÉTROLE
Le marché pétrolier s'achemine vers sa plus forte baisse hebdomadaire depuis
mars en raison des craintes sur la demande.
Le Brent, qui prend vendredi 0,44% à 84,44 dollars le baril , devrait
perdre sur l'ensemble de la semaine plus de 11%.
Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) en hausse en séance
de 0,45% à 82,68 dollars , devrait de son côté accuser un repli
hebdomadaire de plus de 9%.
A SUIVRE LUNDI :
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Camille Raynaud)
Point marchés-L'Europe finit dans le vert avec les valeurs financières
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