ISTANBUL, 10 novembre (Reuters) - L'opposition syrienne s'oriente vers un soutien à des discussions de paix internationales à Genève mais veut d'abord l'approbation des combattants sur le terrain pour donner au processus une plus grande légitimité, a-t-on appris de source proche des discussions à Istanbul.

Les dirigeants de la Coalition nationale syrienne (CNS, opposition) sont réunis à Istanbul pour adopter une position officielle sur la conférence dite de "Genève 2" qui doit mettre fin à la guerre civile en Syrie par la création d'un gouvernement de transition.

La résolution en discussion réaffirme l'attachement de la CNS à une solution politique au conflit et fait écho à la déclaration faite à Londres le mois dernier par les Amis de la Syrie, en excluant toute participation du président Bachar al Assad à un gouvernement de transition, dit-on au sein de l'opposition.

La résolution, pour être adoptée, doit être votée par les 108 membres de la CNS avec 50% des voix plus une.

"Nous devons partager ceci (le projet de résolution) avec les force à l'intérieur, ainsi qu'avec les chefs des communautés et les militants. Il faut que ceci soit confirmé avec eux", a déclaré samedi soir un des membres du Conseil national syrien, l'un des groupes qui forment la CNS.

Il souligne que la résolution contient déjà des conditions strictes pour une participation à la conférence mais que ceux qui sont sur le terrain pourraient vouloir les restreindre encore.

Il se pourrait, selon certains, que ce feu vert du terrain soit obtenu avant la fin de la réunion d'Istanbul, qui pourrait se prolonger jusqu'à la semaine prochaine. Mais d'autres disent qu'une décision ferme et définitive pourrait encore prendre deux semaines. (Dasha Afanasieva; Danielle Rouquié pour le service français)