Les taux allemands sont sortis par le bas de plus deux semaines de grande stabilité, entre 1,63% et 1,70% à 10 ans, observent les gérants du fonds Afim Réactif d'Avenir Finance. Après deux jours de rally obligataire, les Bunds rapportent aujourd'hui 1,55%. Ce matin, ce sont des taux d'inflation allemands en baisse (sortis à 1% sur un an) qui ont déclenché d'importantes vagues d'achats. Le thème de la déflation se fait donc de plus en plus visible dans les volumes et les prix. Les gérants ont donc réduit leur exposition tactique vendeuse d'obligations européennes, en France et en Allemagne.

Pour Afim Réactif, la meilleure façon de jouer la thématique déflationniste serait de vendre les indices actions. Selon le gestionnaire, le niveau actuel de l'Eurostoxx 50 anticipe une croissance de 2% sur 5 ans alors que la courbe des taux est beaucoup plus pessimiste avec une expansion de seulement 0,5%. Aussi, le gérant pense que les investisseurs actions seront déçus par l'absence de réaction immédiate de la BCE. La réaction du marché obligataire est à l'inverse plus difficile à anticiper.

Afim Réactif a réitéré qu'une action d'envergure de la BCE n'est pas au programme de la réunion mensuelle du 6 mars.

Malgré ces tensions, les obligations périphériques tiennent remarquablement: les primes de risque se sont stabilisées à un niveau bas : 150 points de base à 5 ans, 190 points de base à 10 ans pour l'Espagne et l'Italie.

Le gérant rappelle qu'en 2013, une obligation espagnole à 10 ans a rapporté 15,99% avec une volatilité de 8% soit presque deux fois mieux que le CAC 40 (18% de performance, 15,85% de volatilité) en ajustant du risque.