LYON, 19 avril (Reuters) - Quatre des neuf militants d'extrême-droite interpellés mercredi soir pour avoir tenté de forcer la permanence lyonnaise du PS ont été mis en examen vendredi pour "rébellion et violence volontaire sur personnes détentrices de l'autorité publique".

Ils ont été libérés et placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rencontrer.

Parmi eux figurent les deux leaders du groupe, le conseiller régional Alexandre Gabriac, et Yvan Benedetti, membre comme lui des Jeunesses nationalistes.

Le parquet de Lyon a indiqué que les cinq autres manifestants, libérés, seraient entendus ultérieurement par un juge d'instruction dans le cadre de l'information judiciaire ouverte vendredi avec la possibilité de nouvelles mises en examen.

Mercredi en fin de journée, une quinzaine de membres des Jeunesses nationalistes menées par Alexandre Gabriac, conseiller régional exclu du FN, avaient tenté d'occuper le siège du PS du Rhône afin de demander le retrait de la loi autorisant le mariage homosexuel.

Aux cris de "Casse-toi Taubira", "La France aux Français bleu blanc rouge", le groupuscule d'extrême-droite s'était engagé dans une confrontation avec les forces de l'ordre, qui a débouché sur neuf interpellations.

Le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, a réagi jeudi en "condamnant fermement ces actes".

"Ces agissements sont contraires aux règles fondamentales de la démocratie et aux principes républicains", a-t-il indiqué en précisant que "des instructions fermes avaient été données aux services de police afin que les auteurs de ces agissements soient à chaque débordement interpellés et donc déférés dans les plus brefs délais aux services judiciaires".

Vendredi après-midi, un nouveau groupe d'une vingtaine de militants des Jeunesses nationalistes se sont retrouvés devant le Palais de justice de Lyon pour soutenir leurs camarades. Le rassemblement s'est déroulé dans le calme. (Catherine Lagrange, édité par Henri-Pierre André)