Vers 11h30 GMT, le brut US pour livraison mars gagnait 1,5% à 46,42 dollars le baril, tandis que le Brent de la mer du Nord prenait 1,3% à 47,57 dollars.

Les cours ont regagné du terrain ces derniers temps par rapport à un point bas (sous 33 dollars le baril pour le brut US) quand il est apparu que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se conformait réellement à ses engagements de réduire ses niveaux de production.

Les analystes sont toutefois prudents sur la poursuite de ce mouvement.

"On s'attend à ce que l'Opep soit vraiment sérieuse et puis le temps a été vraiment froid dans le Nord-Est des Etats-Unis, aussi on est en quelque sorte sur une hausse de la demande à court terme", commente Tony Nunan, chez Mitsubishi.

"Nous pourrions avoir trouvé un plancher à court terme, mais personne n'est sûr que nous sommes partis pour monter davantage."

Il semble que les membres de l'Opep contribuent pratiquement tous à la mise en oeuvre de la réduction de production de 2,2 millions de barils par jour décidée par le cartel en décembre. Il s'agit de sa baisse de production la plus importante jamais réalisée.

Les cours du pétrole ont perdu plus de 100 dollars par rapport à leur record à plus de 147 dollars touché en juillet dernier, en raison de la baisse de la demande liée à la crise économique.

Le point sur les stocks de brut américains sera publié mercredi. Les analystes estiment qu'ils auront encore monté de 2,7 millions de barils la semaine dernière, leur cinquième hausse hebdomadaire d'affilée. Ceux d'essence devraient avoir augmenté de 1,3 million de barils.

Le froid devrait en revanche avoir fait diminuer les stocks de produits distillés, de 800.000 barils.

Jonathan Leff et Jane Merriman, version française Danielle Rouquié