Les ventes de logements neufs ont bondi de 8,8 % pour atteindre un taux annuel corrigé des variations saisonnières de 693 000 unités le mois dernier, soit le niveau le plus élevé depuis septembre dernier, a déclaré mardi le Bureau du recensement du département du Commerce. Le rythme des ventes pour février a été révisé à la baisse à 637 000 unités contre 662 000 précédemment.
Les économistes interrogés par Reuters avaient prévu que les ventes de logements neufs, qui représentent plus de 10% des ventes de logements aux Etats-Unis, atteindraient un taux de 670 000 unités.
Les ventes de logements neufs sont comptabilisées lors de la signature d'un contrat, ce qui en fait un indicateur avancé du marché immobilier. Elles peuvent toutefois être volatiles d'un mois à l'autre. En mars, les ventes ont augmenté de 8,3 % en glissement annuel.
Bien que le marché du neuf reste soutenu par la pénurie de logements anciens à vendre, la hausse des taux hypothécaires pèse sur l'accessibilité.
Les données de la semaine dernière ont montré que les mises en chantier de logements individuels et les permis de construire ont diminué en mars. Le sentiment des constructeurs de maisons individuelles est resté inchangé en avril, la National Association of Home Builders notant que "les acheteurs hésitent jusqu'à ce qu'ils puissent mieux évaluer l'évolution des taux d'intérêt".
Le taux moyen de l'hypothèque populaire à taux fixe sur 30 ans est repassé au-dessus de 7 %, selon les données de l'agence de financement hypothécaire Freddie Mac, alors que de solides rapports sur le marché du travail et l'inflation suggèrent que la Réserve fédérale pourrait retarder la baisse des taux prévue pour cette année. Quelques économistes doutent que la banque centrale américaine réduise les coûts d'emprunt en 2024. (Reportage de Lucia Mutikani ; Rédaction de Chizu Nomiyama)
