À Paris, l'indice CAC 40 perd 1,2% à 4.385,01 points vers 08h55 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,29% et à Londres, le FTSE abandonne 0,94%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,99%, le FTSEurofirst 300 de 0,89% et le Stoxx 600 de 0,62%.

Le vent d'optimisme qui avait permis au CAC 40 et au Stoxx 600 de reprendre respectivement 6,8% et 5,7% en deux séances n'a pas résisté aux dernières indications sur la situation sanitaire.

Le nombre de cas recensés de contamination au coronavirus aux Etats-Unis a approché le seuil des 400.000 et le nombre de décès a dépassé les 12.700 avec plus de 1.800 morts supplémentaires signalés mardi dans le pays, un record sur une seule journée.

En Chine continentale, les nouveaux cas de contamination ont quasiment doublé en 24 heures, ont indiqué mercredi les autorités sanitaires. Le bilan s'est également alourdi également en France et en Allemagne.

Dans ces conditions, les marchés restent préoccupés par l'impact économique de la pandémie, qui dépendra étroitement de son ampleur et de sa durée.

Si aucun indicateur n'est prévu à l'agenda ce mercredi, les investisseurs suivront la publication à 18h00 GMT du compte-rendu de la réunion de mi-mars de la Réserve fédérale (Fed), qui a ramené la fourchette d'objectif de ses taux à 0%-0,25%.

"Ce document ne donne en général que peu d'informations nouvelles mais étant donnée la rapide évolution de la situation, celui-ci pourrait permettre d'anticiper les prochains mouvements de la Fed mais également de préciser ses perspectives concernant l'économie américaine", commente Vincent Boy, analyste marché chez IG France.

Alors que la réunion des ministres des Finances de l'Eurogroupe suscitait beaucoup d'espoir, aucun accord n'a été trouvé sur les mesures à prendre pour faire face aux conséquences économiques de la crise du coronavirus, a annoncé le ministre français de l'Economie et des Finances. Les discussions reprendront jeudi.

VALEURS EN EUROPE

Pratiquement tous les indices sectoriels européens sont dans le rouge, avec un repli particulièrement marqué (-2,1%) pour le compartiment de l'énergie pénalisé par la baisse des cours du brut, qui ont plongé mardi sur fond de doutes sur un accord global sur une réduction de la production.

Le secteur de l'assurance (-1,8%) souffre également, plombé par Aviva, qui perd 9%, la plus forte baisse du Stoxx 600, après avoir annoncé qu'il renonçait à verser le solde de son dividende 2019 et allait revoir ses dépenses à la baisse.

Autre secteur à la peine, celui des banques, qui renoncent l'une après l'autre à verser un dividende. Son indice Stoxx perd 1,9%.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en légère baisse mardi à l'issue d'une séance en dents de scie, loin du spectaculaire rebond de la veille, la baisse des cours du pétrole ayant plombé la fin de séance et effacé les gains enregistrés par l'espoir d'un ralentissement de l'épidémie de coronavirus. [.NFR]

Le Dow Jones a cédé 0,12%, le S&P-500 a perdu 0,16% et le Nasdaq Composite a reculé de 0,33%.

Les contrats à terme sur les indices américains indiquent pour l'instant une ouverture en hausse modérée.

EN ASIE

A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a perdu plus de 2% après l'annonce mardi par le gouvernement d'un plan de soutien à l'activité de 108.000 milliards de yens (914 milliards d'euros), soit environ 20% de la production annuelle de richesse de la troisième économie mondiale.

Selon Hiroshi Masushima, analyste chez Monex Securities, le marché salue également l'instauration de l'état d'urgence dans les zones les plus densément peuplées du Japon afin de contrer la propagation du coronavirus.

Les actions chinoises ont également reculé face à l'augmentation des nouvelles contaminations dans le pays : l'indice SSE composite de la Bourse de Shanghai a perdu 0,2%.

TAUX/CHANGES

Face au regain d'aversion pour le risque, le rendement des Treasuries à dix ans recule, autour de 0,72%. Dans les premiers échanges, son équivalent allemand perd deux points de base à -0,34%.

Le dollar repart à la hausse, retrouvant son statut de valeur refuge face aux incertitudes sur l'évolution de la pandémie. L'indice mesurant son évolution face à un panier de devises internationales prend 0,4%.

L'euro recule sous 1,09 dollar, après avoir gagné 0,9% mardi.

PÉTROLE

Les cours pétroliers repartent en hausse après avoir terminé mardi en nette baisse face aux doutes quant à la conclusion d'un accord sur une réduction de la production par les principaux acteurs du marché.

Le Brent gagne 1,84% à 32,46 dollars le baril après avoir perdu 3,6% la veille. Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) reprend environ 4,5% à 24,7 dollars après avoir chuté de 9,4% mardi.

(Patrick Vignal, édité par Jean-Michel Bélot)