PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent en nette hausse mardi dans la matinée, soutenues par le rebond des valeurs cycliques après les indicateurs positifs dans le secteur manufacturier qui ont supplanté les inquiétudes relatives à la crise du coronavirus et à l'élection présidentielle américaine.

À Paris, l'indice CAC 40 gagne 1,46% à 4.759,46 points vers 09h05 GMT. À Francfort, le Dax prend 1,52% et à Londres, le FTSE s'adjuge 1,52%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro progresse de 1,32%, le FTSEurofirst 300 de 1,35% et le Stoxx 600 de 1,24%.

Les indices européens avaient déjà fini en nette hausse lundi après la publication d'indicateurs PMI et ISM manufacturiers en Chine, en Europe et aux Etats-Unis meilleurs que prévu en octobre.

Ces statistiques ont pris le pas sur les inquiétudes concernant la multiplication des mesures de confinement en Europe, susceptibles de menacer la reprise économique, et les incertitudes politiques à quelques heures de l'élection présidentielle aux Etats-Unis.

Lundi, Donald Trump et son rival démocrate Joe Biden ont clos leur campagne électorale dans les Etats clés, susceptibles de faire basculer le scrutin.

Les premiers bureaux de vote ouvriront dans certains États de l'Est à 11h00 GMT ce mardi. Les résultats en Floride, un des "Swing State" contesté, devraient commencer à arriver assez rapidement mardi soir.

Mais d'autres Etats, comme la Pennsylvanie, le Michigan et le Wisconsin, ont indiqué qu'ils ne commenceraient pas à compter les votes par correspondance avant le jour de l'élection, ce qui laisse entrevoir la possibilité d'un décompte prolongé qui pourrait durer plusieurs jours.

VALEURS

Les secteurs les plus exposés au cycle économique mènent le rebond en Europe, notamment celui des banques (+2,41%) après la publication par BNP Paribas de résultats trimestriels meilleurs que prévu.

Le titre de la banque française grimpe de 5,46%, en tête du CAC 40, et entraîne dans son sillage ses concurrents Société générale (+3,74%) et Crédit agricole (+3,78%).

Le compartiment européen de ressources de base avance de 2,57%, celui de l'automobile de 2,31% et celui du pétrole et gaz de 2,04%.

A Paris, Mercialys évolue à contre-courant et recule de 1,7% après avoir suspendu ses objectifs annuels en raison des nouvelles mesures de confinement adoptées en France.

Le géant allemand de la chimie Bayer abandonne 1,52% après avoir annoncé une perte avant intérêts et impôts de 9,4 milliards d'euros au troisième trimestre, liée notamment à une charge de dépréciation de 9,25 milliards.

EN ASIE

Les Bourses de Chine continentale ont été bien orientées, soutenues par la progression des grandes capitalisations financières, et celle de Hong Kong a clôturé en hausse de 1,96%.

La Bourse de Tokyo est restée fermée en raison d'un jour férié.

A WALL STREET

Après avoir enregistré la semaine dernière leur plus forte baisse hebdomadaire depuis mars, les trois grands indices de la Bourse de New York ont fini en hausse lundi et les futures signalent une poursuite de la tendance haussière mardi.

L'indice Dow Jones a gagné 1,6% à 26.925,05 points. Le S&P-500 a pris 1,23%, à 3.310,24 points, et le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 0,42% à 10.957,61 points.

Les acteurs du marché prévoient une volatilité à court terme avec l'élection présidentielle dont le résultat pourrait ne pas être pas connu avant plusieurs jours.

CHANGES/TAUX

Le regain d'appétit pour le risque pousse les investisseurs à délaisser les actifs jugés refuge, comme le dollar et les obligataires souveraines.

Le billet vert recule de 0,4% face à un panier de devises de référence et l'euro en profite pour revenir à 1,168 et s'éloigner d'un plus bas de plus d'un mois touché la veille.

Sur le marché obligataire, où les rendements évoluent à l'inverse des prix, le taux des Treasuries à dix ans gagne plus de deux points de base, à 0,8705%, et son équivalent allemand avance de près de deux points de base, à -0,625%.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont repartis à la hausse mardi, dans le sillage du rebond des marchés d'actions, les investisseurs reléguant au second plan les craintes persistantes sur la demande.

Le baril de Brent avance de 1,8% à 39,67 dollars et celui du brut léger américain (WTI) gagne 2,17% à 37,61 dollars.

(Édité par Jean-Michel Bélot)

par Blandine Henault