PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue sans tendance claire tandis que les Bourses européennes réduisent leurs pertes à mi-séance mardi, les préoccupations liées à l'inflation décourageant une nouvelle fois la prise de risque avant le début des publications de résultats.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture en repli de 0,06% pour le Dow Jones, quasi stable pour le Standard & Poor's 500 mais en hausse de 0,22% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 perd 0,43% à 6.542,42 points vers 10h45 GMT. A Londres, le FTSE 100 cède 0,47% et à Francfort, le Dax recule de 0,27%.

L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,33%, le FTSEurofirst 300 de 0,16% et le Stoxx 600 est pratiquement inchangé.

Les prix du pétrole restent proches de leurs sommets de lundi et ceux de métaux de base comme le nickel ou l'aluminium continuent de monter, ce qui alimente les craintes inflationnistes dans un contexte toujours dominé par les tensions sur les chaînes d'approvisionnement.

Ces dernières expliquent pour une bonne part la détérioration du sentiment des investisseurs qu'est venue souligner l'enquête mensuelle de l'institut ZEW en Allemagne, son indice reculant pour le cinquième mois d'affilée, et plus qu'attendu..

Les difficultés du géant immobilier chinois Evergrande pèsent aussi sur la tendance: selon plusieurs sources, plusieurs créanciers du groupe n'ont pas reçu les intérêts d'un emprunt obligataire dus lundi.

C'est donc dans un contexte morose que va débuter la période des publications trimestrielles des grands groupes cotés. En attendant celles des banques américaines à partir de mercredi, LVMH doit publier son chiffre d'affaires après la clôture des marchés européens.

"La tendance est généralement soutenue au début du quatrième trimestre mais avec la conjonction entre la saison des résultats et l'inflation à ce stade, on observe un mouvement de réduction de l'exposition au risque", résume Chris Beauchamp, chef analyste d'IG.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

VALEURS EN EUROPE

Les plus fortes baisses sectorielles en Europe affectent les secteurs les plus exposés au risque d'un ralentissement de la croissance économique: celui des matières premières recule de 1,54%, celui de l'automobile de 0,62%, celui des banques de 0,37%.

A l'opposé, les compartiments défensifs progressent: celui des services aux collectivités gagne 0,78%, celui de la santé 0,34%, celui de l'immobilier 0,49%.

Parmi les baisses marquantes du jour, Easyjet cède 2,13% après avoir dit tabler sur une perte annuelle d'un milliard de livres sterling sur l'exercice clos fin septembre.

TAUX

Le regain d'aversion au risque favorise les emprunts d'Etat, dont les rendements reculent sans pour autant s'éloigner beaucoup de leurs récents plus hauts: celui des bons du Trésor américain à dix ans revient à 1,5961% après un pic à 1,631% et son équivalent allemand recule d'un peu plus d'un point de base à -0,127% contre -0,108% en séance lundi.

Le deux ans américain a inscrit en Asie un plus haut de 18 mois à 0,356%.

CHANGES

Le dollar est pratiquement inchangé face à un panier de devises de référence (+0,01%) mais il reste lui aussi tout près de ses plus hauts des derniers jours.

L'euro évolue autour de 1,1550 dollar et le yen est tombé à un nouveau plus bas de trois ans face au billet vert à 113,48.

PÉTROLE

Orienté à la baisse en début de séance, le marché pétrolier évolue de nouveau dans le vert et reste proche des sommets atteints lundi.

Le Brent gagne 0,29% à 83,89 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,38% à 80,83 dollars.

Ils étaient montés respectivement lundi à 84,60 et 82,18 dollars, au plus haut depuis 2018 pour le Brent et 2014 pour le WTI.