Paul Mackenzie, dirigeant de l'église Good News International Church, a été arrêté et accusé d'avoir ordonné à ses adeptes d'affamer leurs enfants et de se laisser mourir pour pouvoir aller au paradis avant la fin du monde, qu'il a prédite pour le 15 avril.
Des centaines de personnes étant toujours portées disparues, les opérations de recherche dans la forêt de Shakahola, dans le sud-est du Kenya, ont été suspendues pendant quelques jours en raison du mauvais temps, mais elles ont repris, a déclaré M. Kindiki lors d'une visite.
"Nous avons beaucoup plus de tombes dans cette forêt, ce qui nous amène à conclure qu'il s'agit d'un crime très organisé", a déclaré M. Kindiki à la presse.
Sur Twitter, il a indiqué que les examens post-mortem de 112 corps exhumés ou récupérés à Shakahola étaient terminés. Les opérations de recherche et de sauvetage des personnes "soupçonnées de s'être retranchées dans les fourrés et les buissons se poursuivent".
Le président William Ruto a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête sur ces décès massifs, tandis qu'un tribunal a maintenu Mackenzie en détention dans l'attente d'un complément d'enquête.
Mackenzie n'a pas encore été contraint de plaider coupable d'une quelconque accusation criminelle. Ses deux avocats ont refusé de commenter les accusations portées contre lui.
La semaine dernière, un tribunal a libéré sous caution l'éminent télévangéliste Ezekiel Odero, que les autorités avaient déclaré soupçonner d'être impliqué dans le massacre de ses propres disciples.
Contrairement à l'affaire Mackenzie, la police et les autorités n'ont pas fait état de la découverte de corps.
Odero est également soupçonné d'avoir aidé à blanchir de l'argent pour Mackenzie, selon des documents judiciaires vus par Reuters dans lesquels la police déclare que "d'énormes transactions en espèces" supposées être liées à la vente de maisons appartenant à des disciples de Mackenzie ont été retracées jusqu'aux comptes bancaires d'Odero.
Reuters n'a pas pu joindre immédiatement un avocat représentant Odero.
