ROME - Le gouvernement de coalition formé par le Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème) et la Ligue (extrême-droite) a été investi hier après-midi, après trois mois d'incertitude politique, sur un programme de lutte contre l'immigration et de contestation des règles budgétaires européennes.

Le nouveau président du Conseil, Giuseppe Conte, un juriste de 53 ans proche du M5S mais novice en politique, et ses ministres ont prêté serment. Le gouvernement devrait obtenir sans problème la confiance des deux chambres du Parlement la semaine prochaine, les deux partis y disposant de la majorité.

Les chefs de la Ligue et du M5S ont obtenu des postes clés au gouvernement. Matteo Salvini est ministre de l'Intérieur, tandis que Luigi Di Maio prend la tête d'un nouveau ministère renforcé combinant les portefeuilles de l'Industrie et du Travail. Salvini et Di Maio sont également tous deux vice-présidents du Conseil.

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MADRID - Le socialiste Pedro Sanchez est depuis hier le nouveau président du gouvernement espagnol après l'adoption par le Congrès des députés d'une motion de censure contre le conservateur Mariano Rajoy, qui était au pouvoir depuis six ans.

Pedro Sanchez, qui sera investi aujourd'hui, a reçu le soutien de six partis totalisant 180 voix à la chambre basse du Parlement pour voter la motion de censure soumise au vote par le Parti socialiste (PSOE), soit plus que la majorité absolue des 176 voix nécessaires. Le Parti Populaire (PP, droite) de Mariano Rajoy est minoritaire à la chambre basse à la composition particulièrement fragmentée.

MADRID - Le jour même de l'arrivée au pouvoir de Pedro Sanchez, qui a promis de renouer le dialogue avec les indépendantistes, le président de l'exécutif catalan, Quim Torra, a fait une concession importante : le nouveau gouvernement catalan, présenté vendredi, ne comprend plus aucun membre en exil ou en détention après la proclamation d'indépendance d'octobre dernier, ce qui ouvre la voie à la fin de l'administration directe de la région par Madrid.

En ALLEMAGNE, le parquet a demandé l'extradition de l'ancien président catalan Carles Puigdemont, poursuivi en Espagne après la proclamation d'indépendance de la Catalogne en octobre 2017.

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WASHINGTON - Le président américain Donald Trump a annoncé hier que le sommet sur les armes nucléaires qu'il avait annulé la semaine dernière avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un se tiendrait finalement comme prévu à l'origine le 12 juin à Singapour

"Je pense que ce sera probablement un processus très réussi, en fin de compte un succès", a déclaré Trump aux journalistes sur la pelouse de la Maison Blanche à l'issue d'une rencontre avec Kim Yong-chol, haut dirigeant nord-coréen, dans le Bureau ovale.

Kim Yong-chol, proche collaborateur de Kim Jong-un, a remis une lettre du dirigeant nord-coréen à Donald Trump. Kim Yong-chol est vice-président du Comité central du Parti du travail, le parti unique au pouvoir à Pyongyang.

C'est la personnalité nord-coréenne de plus haut rang à s'être rendue à la Maison blanche depuis la visite en 2000 de Jo Myong-rok, un haut gradé de l'armée populaire de Corée, qui avait rencontré le président américain Bill Clinton.

SEOUL - La Corée du Nord et la Corée du Sud ont convenu hier de se retrouver à deux reprises au mois de juin pour des discussions sur les questions militaires et les réunions des familles séparées par la guerre de 1950-53.

Parallèlement, la Corée du Nord multiplie les contacts avec les Etats-Unis pour tenter d'organiser un sommet entre Kim et Donald Trump le 12 juin à Singapour.

Kim Yong-chol, un proche conseiller de Kim Jong-un qui s'est entretenu mercredi et jeudi à New York avec le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, doit se rendre ce vendredi à la Maison blanche où il remettra au président américain une lettre du dirigeant nord-coréen.

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PARIS - Les adhérents du Front national ont approuvé à 80,81% le changement de nom du parti d'extrême droite en Rassemblement national, a annoncé vendredi Marine Le Pen lors d'un discours à Lyon.

Près de 53% des adhérents du parti ont participé à cette consultation, a-t-elle précisé.

La députée du Pas-de-Calais avait dévoilé en mars cette nouvelle appellation, qui était soumise au vote des adhérents par courrier depuis le 9 mai.

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PARIS - Le mouvement de grève pointillés des cheminots contre la réforme de la SNCF reprend aujourd'hui et se prolongera demain. La SNCF annonce pour aujourd'hui TGV sur cinq, sept Transilien sur dix, un TER sur deux, deux trains Intercités sur cinq, ainsi que trois trains sur quatre à l'international.

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PARIS - Les autorités françaises ont élargi vendredi le rappel de reblochons produits par la société savoyarde Chabert suspectés d'être à l'origine de cas graves d'infections à Escherichia coli et des analyses sont en cours pour déterminer si le décès d'un jeune enfant est lié ou non à cette épidémie

Ce nouveau rappel concerne 20 lots de demi-reblochons de 240 grammes vendus sous les marques "Saveur de nos régions", "Nos régions ont du talent" et Chabert dans des supermarchés Lidl, Leclerc, Auchan et un point de vente Intermarché, précisent les ministères de la Santé et de l'Agriculture dans un communiqué commun diffusé vendredi soir.

S'y ajoutent "tous les fromages entiers 'Tartiflard' commercialisés localement en Savoie et Haute-Savoie", est-il précisé.

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PARIS - Des militants de Greenpeace ont interrompu hier l'assemblée générale des actionnaires de Total pour protester contre le projet du groupe pétrolier de réaliser des forages au large de la Guyane, près de l'embouchure du fleuve Amazone.

Une membre de l'ONG a dans un premier temps coupé la parole au directeur financier, peu après le début de l'assemblée générale, puis une vingtaine de militants ont brièvement fait irruption dans la salle où avait lieu la réunion avant d'être évacués, tout en continuant de la perturber de l'extérieur avec des percussions et des sifflets.

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PARIS - Le gouvernement dévoilera lundi les grandes orientations de sa réforme de l'audiovisuel public qui vise à l'adapter aux nouveaux usages et à la révolution numérique, un dossier explosif qui suscite l'inquiétude des salariés en raison des économies et des fusions qui pourraient en découler.

Un document du ministère de la Culture dévoilé par Le Monde en novembre laissait entrevoir plusieurs pistes, notamment un regroupement des sociétés au sein d'une structure commune, la suppression de la chaîne France Ô ou encore une diffusion exclusivement numérique de France 4.