BRUXELLES - Au lendemain d'une journée dominée par des querelles budgétaires, les dirigeants de l'Otan abordent aujourd'hui, au deuxième et dernier jour du sommet de Bruxelles, la question du soutien à l'Afghanistan et celle de l'élargissement à l'Est, source de tensions avec Moscou.

Les 29 Etats membres de l'Otan se sont engagés hier à atteindre les objectifs de dépenses militaires fixés il y a quatre ans, qui prévoient que chaque Etat membre consacrera d'ici 2024 au moins 2% de son PIB à son budget défense.

Le président américain Donald Trump a même souhaité que les dépenses militaires de chaque pays membre de l'Alliance atteignent 4% du PIB, a dit un responsable de la Maison blanche.

Dans leur déclaration commune, les Vingt-Neuf ont fait part de leur inquiétude face aux menaces posées par la Russie, l'Iran et la Corée du Nord. Ils estiment que les récents agissements de la Russie ont porté atteinte à la stabilité et à la sécurité dans le monde.

BRUXELLES - Donald Trump a rappelé hier lors du sommet de l'Otan à Bruxelles son "attachement personnel" à l'Europe et a délivré des "messages plutôt positifs et constructifs" sur la qualité de la relation entre les Etats-Unis et l'Europe, a indiqué une source à l'Elysée.

Ces déclarations "montrent qu'il n'y a pas de rupture entre l'Amérique et l'Europe, que les fondations sont bien là", a estimé cette source, précisant toutefois que les questions commerciales avaient fait elles l'objet de "discussions franches".

L'entretien bilatéral d'une quarantaine de minutes entre le président américain et Emmanuel Macron s'est déroulée "dans une ambiance de travail, amicale et détendue", a-t-on ajouté de même source.

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JERUSALEM/MOSCOU - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit hier au président russe Vladimir Poutine que le président syrien Bachar al Assad n'avait rien à craindre d'Israël, tout en demandant à Moscou de faire en sorte que les forces iraniennes quittent la Syrie, a dit un responsable israélien, citant des propos tenus par Netanyahu lors d'une rencontre avec Poutine à Moscou.

Le Premier ministre israélien a également dit au cours de cette rencontre que le pays s'opposerait à toute tentative de violation de ses frontières, par terre ou par les airs.

En marge de la visite du Premier ministre israélien à Moscou, les forces israéliennes ont annoncé avoir abattu un drone syrien qui avait pénétré dans l'espace aérien israélien.

L'aviation israélienne a répliqué en fin de soirée en tirant plusieurs missiles contre des positions de l'armée syrienne dans la province de Qouneitra, a rapporté la presse officielle syrienne. Ces missiles ont été interceptés par la défense antiaérienne syrienne, a-t-elle précisé.

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LONDRES - Londres se prépare à recevoir aujourd'hui Donald Trump pour la première visite du président américain en Grande-Bretagne depuis son élection à la Maison blanche.

La Première ministre britannique Theresa May entend profiter de cette visite pour consolider les liens commerciaux entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, à moins de neuf mois de l'échéance du Brexit.

Est par ailleurs attendue aujourd'hui la publication du "livre blanc" présentant le plan du gouvernement britannique pour la sortie de l'Union européenne, après une semaine marquée par la démission des ministres des Affaires étrangères et du Brexit, Boris Johnson et David Davis, mécontents de ce plan mis au point vendredi dernier lors d'un séminaire gouvernemental.

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PRAGUE - La chambre basse du parlement tchèque a accordé la nuit dernière, après 16 heures de débat, sa confiance au nouveau gouvernement minoritaire dirigé par Andrej Babis, mettant ainsi fin à près de neuf mois d'impasse politique.

Andrej Babis, dont le parti centriste Ano avait remporté les élections législatives en octobre, expédiait les affaires courantes depuis l'adoption en janvier d'une motion de censure.

Pour sortir de l'impasse, il a conclu un accord de coalition avec les sociaux-démocrates mais, les deux partis ne contrôlant ensemble que 93 des 200 sièges de la chambre basse, il a dû demander le soutien ponctuel du Parti communiste.

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PARIS - Edouard Philippe a annoncé hier de nouvelles mesures pour attirer en France les acteurs de la finance confrontés à la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne l'an prochain.

Devant plus de 200 acteurs financiers invités à dîner par Paris Europlace, le Premier ministre s'est engagé à aligner le droit français sur le droit européen pour les services financiers, en supprimant d'ici la fin de l'année les nombreuses surtranspositions.

Pour séduire les gestionnaires de fonds, il a annoncé que le "carried interest" perçu hors de France serait fiscalisé en France comme un revenu du capital et non plus du travail, réduisant ainsi l'imposition des impatriés qui bénéficieront de la flat tax à 30%.

Selon Paris Europlace, la France va attirer au moins 3.500 acteurs de la finance du fait de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

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PARIS - France et Allemagne doivent évaluer l'impact sur leurs industries automobiles de mesures comme une baisse des tarifs douaniers européens sur les importations automobiles américaines avant de les envisager, a déclaré hier le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, lors d'une conférence de presse commune avec le ministre allemand de l'Economie, Peter Altmaier.

La chancelière allemande, Angela Merkel, a déclaré la semaine passée qu'elle était prête à soutenir un abaissement des droits de douane européens sur l'automobile, conformément à une exigence des Etats-Unis, qui menacent de relever leurs propres taxes sur les importations de voitures européennes.

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PARIS - La décennie écoulée a été marquée par un déséquilibre croissant entre les pouvoirs de l'administration fiscale et les droits des contribuables, selon une étude d'EY Société d'Avocats à paraître aujourd'hui, qui invite les pouvoirs publics à restaurer la balance.

Pour "revisiter ou au moins aménager" la législation, les trois auteurs soumettent 37 propositions, qui ont notamment été transmises aux conseillers techniques en charge de la fiscalité à l'Elysée, à Matignon et à Bercy.

Ils invitent par exemple à davantage de transparence, en suggérant à l'administration fiscale de communiquer des statistiques sur son activité, notamment en matière de contrôle, ou encore à autoriser le recours à l'expertise d'un tiers indépendant pour l'établissement de faits lors d'un contrôle.

Le projet de loi "pour un État au service d'une société de confiance" - qui instaure un "droit à l'erreur" - sera examiné en nouvelle lecture au Sénat le 25 juillet.

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PARIS - Le ministère public a requis hier six mois de prison avec sursis assortis de deux ans de mise à l'épreuve contre l'ancien secrétaire d'Etat Jean-Vincent Placé pour violence, injures racistes et outrages à policiers à l'issue d'une soirée arrosée.

L'ex-sénateur de 50 ans avait été interpellé en état d'ivresse devant un bar du Quartier latin, à Paris, lors d'une nuit d'avril 2018, et placé en garde à vue pendant 34 heures.

L'avocat de Jean-Vincent Placé, Me Kiril Bourgatchev, a demandé la relaxe, sauf pour les outrages à policiers, qui ne sont pas contestés par l'ancien sénateur, et un ajournement de peine avec obligation de soins.

Le jugement a été mis en délibéré au 10 septembre.