PARIS - Une conférence "sur la paix et la sécurité en Irak" se tient aujourd'hui à Paris afin de définir une stratégie globale de lutte contre l'Etat islamique (EI), trois mois après le début de l'offensive des djihadistes qui a plongé le pays dans le chaos et pris de court la communauté internationale.

Les délégations de 24 pays, dont les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, de la Ligue arabe, de l'Onu et de l'Union européenne se réunissent pour préciser les contours de la coalition internationale annoncée il y a dix jours par les Etats-Unis pour contrer les avancées de l'EI.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est déclaré hier "extrêmement encouragé" par les promesses d'assistance militaire qu'il a reçues.

Interrogé sur la chaîne de télévision CBS, il a précisé que certains pays, qu'il n'a pas nommés, avaient même proposé d'envoyer des troupes au sol. "Mais, de toute façon, ce n'est pas ce que nous cherchons à faire en ce moment", a-t-il rappelé.

BAGDAD - L'Etat islamique a diffusé hier une vidéo revendiquant la décapitation d'un troisième otage occidental, le Britannique David Haines.

Originaire de Perth, en Ecosse, David Haines, qui était âgé de 44 ans, avait été enlevé en mars 2013 en Syrie où il travaillait pour l'ONG française Acted.

Le Premier ministre David Cameron, qui a condamné un meurtre "abject et épouvantable, un acte de pure cruauté", a présidé une réunion de crise de son gouvernement, à l'issue de laquelle il s'est dit prêt "à prendre toutes les mesures nécessaires pour répondre à la menace et assurer la sécurité de notre pays".

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PARIS - Le projet de loi renforçant la lutte contre le terrorisme, qui fait l'objet d'un relatif consensus politique dans un contexte de "forte" menace selon le gouvernement, sera débattu à partir d'aujourd'hui à l'Assemblée nationale.

Ce texte, adopté à l'unanimité par la commission des lois, veut conjurer la menace représentée par l'augmentation des départs de djihadistes vers la Syrie et l'Irak, notamment dans les rangs de l'Etat islamique.

Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, indique que 930 français ou étrangers résidant habituellement en France sont aujourd'hui impliqués dans le djihad (guerre sainte) en Syrie et en Irak.

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STOCKHOLM - Le chef des sociaux-démocrates suédois, Stefan Löfven, s'est dit prêt à entamer le processus de formation d'un nouveau gouvernement après la courte victoire de son parti aux élections législatives, marquées par une poussée de l'extrême droite.

Le Parti social-démocrate et ses alliés écologistes et du Parti de gauche ont obtenu 158 sièges sur 349, en deçà de la majorité absolue de 175 sièges. Stefan Löfven a déclaré que son parti allait entamer des négociations avec les Verts et prendrait contact avec d'autres formations.

La coalition de centre droit du Premier ministre sortant, Fredrick Reinfeldt, totalise quelque 142 sièges tandis que les Démocrates suédois, un parti d'extrême droite hostile à l'immigration, créent la surprise avec 13% des voix et une cinquantaine d'élus.

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BERLIN - Le parti eurosceptique Alternative pour l'Allemagne (AfD) a obtenu plus de 10% des suffrages aux élections régionales en Thuringe et dans le Brandebourg, hier, continuant à grignoter la base électorale du parti de la chancelière Angela Merkel, montrent les dernières projections.

Le Parti chrétien-démocrate (CDU) pourrait même perdre le contrôle du parlement régional de Thuringe si les sociaux-démocrates du SPD décident de s'allier avec le parti de gauche Die Linke.

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EDIMBOURG - A quatre jours du référendum sur l'indépendance de l'Ecosse, jeudi, l'incertitude prévaut toujours après la publication de sondages contradictoires.

Si trois enquêtes d'opinion diffusées ce week-end ont donné le camp du "No" en tête des intentions de vote, une quatrième a estimé elle que les partisans de l'indépendance étaient majoritaires dans l'électorat.

En cet ultime week-end de campagne avant un vote susceptible de mettre fin à une union vieille de 307 ans, les deux camps ont mobilisé plusieurs dizaines de milliers de partisans à Edimbourg, la capitale, et à Glasgow, la deuxième ville du pays.

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PARIS - Air France prévoit 48% de ses vols aujourd'hui, au premier jour d'un mouvement de grève des pilotes qui dénoncent la stratégie de développement de Transavia, la filiale à bas coûts de la compagnie aérienne.

Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), majoritaire, a déposé un préavis de grève d'une semaine à compter de lundi. Le deuxième syndicat des pilotes d'Air France, le Spaf, appelle à cesser le travail de lundi à jeudi.

Le président d'Air France, Frédéric Gagey, a estimé samedi que le mouvement coûterait entre 15 et 20 millions d'euros par jour à la compagnie.

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PARIS - Confronté à une stagnation de l'économie française, François Hollande devrait adresser aujourd'hui un nouveau signal aux entreprises pour les encourager à investir, lors d'assises du financement et de l'investissement à l'Elysée.

Cent cinquante à 200 personnes - entrepreneurs, banquiers, assureurs et représentants du secteur du capital-risque - sont conviés à des tables rondes sur le financement de l'innovation, l'investissement public, la mobilisation de l'épargne et de nouveaux instruments, que conclura François Hollande.

Selon l'Elysée, le chef de l'Etat "ouvrira des perspectives et des chantiers pour les mois à venir".

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PARIS - Le Medef évoque la suppression de jours fériés ou la création d'un salaire inférieur au Smic, complété par des aides de l'Etat, pour favoriser la création d'emplois en France dans un document que s'est procuré le journal Les Echos.

L'organisation patronale devrait présenter ces propositions mercredi au cours d'une conférence de presse.

Le Medef reconnaît que ces mesures pourront "apparaître certainement agressives ou caricaturales à certains" en conclusion de ce document de 50 pages que le quotidien présente dans ses grandes lignes dans son édition de lundi. "Ils ont tort. Il s'agit avant tout d'animer le débat", ajoute le texte.

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NANTES - Plus de quatre ans après la tempête Xynthia, qui avait laissé sur son passage 29 morts à La Faute-sur-Mer (Vendée), cinq personnes, dont l'ancien maire de la commune et deux de ses adjoints, comparaissent aujourd'hui en justice pour y répondre d'homicides involontaires.

Le président de l'association propriétaire de la digue submergée par la tempête et un fonctionnaire des services locaux de l'Etat figurent en outre au nombre des prévenus jugés aussi pour mise en danger de la vie d'autrui par le tribunal correctionnel des Sables d'Olonne.

Ils encourent jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.