WASHINGTON - Devant plus de 600.000 personnes à Washington, Barack Obama a inauguré hier son second mandat en appelant de ses voeux la construction d'une Amérique plus tolérante et ouverte et en se fixant un ambitieux programme de réformes.

Avec l'assurance et la détermination d'un président libéré de la quête d'une réélection, le 44e président américain a mis l'accent sur la défense de la classe moyenne, des droits des homosexuels et sur la lutte contre le changement climatique.

"Nous ne pouvons nous méprendre en instituant l'absolutisme comme principe, en substituant le spectacle à la politique, ou en faisant de l'échange d'injures un débat raisonnable", a-t-il dit en ciblant tacitement l'aile droite des conservateurs. "Nous devons agir, sachant que notre oeuvre sera imparfaite."

Agé de 51 ans, Barack Obama a été investi dimanche en privé à la Maison blanche, le 20 janvier comme le veut la Constitution, avant de répéter hier les 35 mots du serment présidentiel devant le président de la Cour suprême, John Roberts.

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ALGER - Trente-sept étrangers sont morts dans la prise d'otages de la semaine dernière dans le complexe gazier de Tiguentourine, à In Amenas, au Sahara algérien, et sept autres sont portés manquants, a annoncé hier le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal.

Vingt-neuf djihadistes ont été tués et trois ont été capturés vivants par l'armée algérienne, a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à Alger.

Les islamistes à l'origine de la prise d'otages ont menacé de nouvelles attaques les pays soutenant l'intervention française au Mali.

Le chef du gouvernement algérien a affirmé que l'attaque islamiste, qui avait été préparée il y a deux mois au Mali, avait été coordonnée par un Canadien, identifié seulement sous le nom de "Chedad".

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DIABALI, Mali - Les forces françaises et maliennes ont repris hier matin le contrôle des villes de Diabali et de Douentza, dans le centre du Mali, d'où les combattants islamistes ont disparu, a déclaré le ministre français de l'Intérieur, Jean-Yves Le Drian.

Des sources au sein des services maliens de sécurité avaient auparavant fait état de l'entrée d'une colonne de camions et de blindés français et maliens à Diabali après la disparition des djihadistes qui avaient occupé la ville le 14 janvier.

Diabali, à 350 km au nord de la capitale Bamako, était le principal centre de regroupement des rebelles au sud de la ligne de front constituée par les localités de Mopti et Sévaré, jusqu'à ce que les frappes aériennes françaises les contraignent à fuir où à se fondre dans la population.

L'Union européenne a proposé d'organiser le 5 février à Bruxelles une réunion internationale sur le Mali, a annoncé un porte-parole de la Haute Représentante de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité commune, Catherine Ashton.

L'intervention étrangère au Mali va aggraver les tensions en Afrique et risque de couper le Nord arabe du reste du continent, a estimé le président égyptien Mohamed Morsi.

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JERUSALEM - Le Premier ministre Benjamin Netanyahu devrait être reconduit au pouvoir à l'issue des élections législatives aujourd'hui en Israël, qui pourraient accoucher d'une Knesset dominée comme jamais par la droite et les partis religieux partisans de la colonisation.

Ce lundi, le chef du gouvernement a lancé un appel aux partisans de son parti, le Likoud, qui seraient tentés de se tourner vers des formations plus radicales comme Bayit Yehudi ("Le Foyer juif") de Naftali Bennett ou le parti ultra-orthodoxe Chass.

L'avance du Likoud conservateur dans les sondages s'est réduite ces dernières semaines au profit d'une remontée du parti de Bennett, hostile à la création d'un Etat palestinien et favorable à l'expansion des colonies juives en Cisjordanie.

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BERLIN - Angela Merkel et François Hollande se sont efforcés hier à Berlin de gommer leurs divergences pour célébrer l'amitié franco-allemande, à la veille du 50e anniversaire du traité de l'Elysée, qui a scellé la réconciliation entre les deux pays.

Selon l'entourage du président français, la crise malienne était un des sujets au menu d'un dîner des deux dirigeants, avec le budget de l'Union européenne, enjeu de négociations laborieuses et du prochain conseil européen, les 7 et 8 février.

Auparavant, en levée de rideau du cinquantenaire du traité de l'Elysée, ils ont esquivé deux heures durant les sujets qui fâchent face aux jeunes Allemands et Français qui les questionnaient dans une chancellerie transformée en plateau de télévision par la chaîne franco-allemande Arte.

François Hollande et Angela Merkel s'adresseront aujourd'hui à un millier de parlementaires des deux pays, après un conseil des ministres franco-allemand qui adoptera une déclaration sur le renforcement de la coopération entre les deux pays. Les deux dirigeants assisteront dans la soirée à un concert de l'orchestre philharmonique de Berlin.

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BRUXELLES - Le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem a été confirmé hier à la présidence de l'Eurogroupe, qui rassemble les ministres des Finances de la zone euro, en remplacement du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker.

Le président de l'Eurogroupe est nommé pour deux ans et demi et Jean-Claude Juncker avait fait savoir de longue date qu'il souhaitait quitter la fonction à l'issue de son dernier mandat, après avoir été à la tête de ce groupe depuis 2005.

La désignation de cet économiste de 46 ans - ministre des Finances des Pays-Bas depuis novembre et ardent défenseur de la discipline budgétaire - avait fait l'objet d'un accord informel au dernier sommet de l'Union européenne en décembre.

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PARIS - Des syndicats d'enseignants appellent à la grève aujourd'hui dans les écoles primaires parisiennes pour protester contre les nouveaux rythmes scolaires, à la veille de la présentation du projet de loi pour la refondation pour l'école.

Une journée d'action nationale est également prévue mercredi à l'appel d'une intersyndicale qui réclame le report de la mise en oeuvre de la semaine de 4 jours et demi officiellement prévue pour la rentrée 2013.

Selon le projet de décret du gouvernement, les communes ont jusqu'au 8 février pour saisir le département et demander un report d'un an de l'entrée en vigueur de la réforme, soit à la rentrée 2014.

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MELBOURNE - Les Français Jo-Wilfried Tsonga et Jérémy Chardy se sont qualifiés pour les quarts de finale de l'Open de tennis d'Australie, un stade de la compétition où leur compatriote Gilles Simon ne les a pas rejoints.

Le numéro un français, tête de série n°7, a dominé son compatriote Richard Gasquet, n°9, en quatre sets (6-4 3-6 6-3 6-2) en 2h20 alors que le Palois a éliminé l'Italien Andreas Seppi, n°21, en quatre manches (5-7 6-3 6-2 6-2).

Simon, qui avait disputé un match marathon remporté 8-6 au cinquième set et quatre heures 43 minutes face à un autre Français, Gaël Monfils, n'a pas pesé lourd - défaite 6-3 6-1 6-3 - face au Britannique Andy Murray.