JERUSALEM - Un Palestinien a précipité son camion sur un groupe d'élèves officiers de l'armée israélienne hier sur une promenade populaire de Jérusalem, faisant quatre morts et 17 blessés avant d'être abattu, rapportent les autorités.

L'auteur de l'attaque était apparemment un sympathisant de l'organisation Etat islamique, a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. La police a identifié le chauffeur du poids lourd comme un Palestinien originaire de Jérusalem-Est, annexée par Israël.

"Selon tous les éléments disponibles, c'était un partisan de l'Etat islamique. Nous avons bouclé Djabel Moukabar, le quartier d'où il venait, et nous menons d'autres actions", a déclaré le Premier ministre israélien.

L'attaque, l'une des plus meurtrières depuis des mois à Jérusalem, visait un groupe d'élèves officiers de l'armée qui descendaient d'un car sur la promenade Armon Hanatziv, une allée aménagée qui offre une vue panoramique sur la Vieille Ville.

Les quatre personnes tuées, trois femmes et un homme, étaient toutes des élèves officiers, âgées d'une vingtaine d'années.

Le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld, a indiqué que neuf habitants de Djabel Moukabar, y compris cinq membres de la famille de l'assaillant, avaient été arrêtées sur des soupçons de complicité.

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MOSSOUL, Irak - Les forces spéciales irakiennes ont atteint la rive est du Tigre à Mossoul, pour la première fois depuis le lancement de leur offensive pour reconquérir la grande ville du nord de l'Irak le 17 octobre dernier, a déclaré un porte-parole du Service de Contre-terrorisme (CTS), Sabah al Numan.

Le Tigre coupe la ville de Mossoul en la traversant du nord au sud. Les forces du CTS progressent dans Mossoul par l'est, les quartiers ouest étant toujours sous le contrôle des djihadistes du groupe Etat islamique.

Les forces du CTS, soutenues par des raids aériens américains, ont également affronté les combattants de l'EI sur un site antique proche du Tigre, a déclaré un officier.

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DUBAI - L'ancien président iranien Akbar Hachémi Rafsandjani est mort d'une crise cardiaque hier à Téhéran, à l'âge de 82 ans, rapportent les médias officiels.

L'ex-chef de l'Etat est décédé dans un hôpital de Téhéran, a déclaré un proche conseiller, Hossein Marashi, cité par l'agence de presse Tasnim. Une foule s'est rassemblée devant l'établissement, situé dans le quartier de Tajrish, dans le nord de la capitale iranienne.

Rafsandjani restait une figure influente en Iran et était souvent qualifié de "pilier de la Révolution islamique". Sa politique pragmatique - libéralisation économique, meilleures relations avec l'Ouest, renforcement des pouvoirs des institutions élues - était bien vue par de nombreux Iraniens et dénoncée par les milieux les plus conservateurs.

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ABIDJAN - La situation est revenue à la normale hier dans les rues de Bouaké, dont se sont retirés les mutins qui avaient pris le contrôle de la deuxième ville de Côte d'Ivoire, après l'accord conclu avec le gouvernement sur le versement de primes.

Selon des habitants, il n'y a plus trace de soldats armés au terme de deux jours de tensions qui ont culminé samedi soir avec la séquestration du ministre de la Défense dans une résidence de la ville où il était venu négocier avec les mutins.

Le président Alassane Ouattara a assuré samedi avoir pris en compte les revendications des mutins, pour la plupart d'anciens combattants rebelles entrés dans l'armée qui réclamaient une revalorisation de leur solde et de meilleures conditions de vie et de travail.

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SEOUL - La Corée du Nord affirme être prête à tirer un missile balistique intercontinental "à tout moment et à tout endroit désigné par le dirigeant Kim Jong-un".

"Le missile sera lancé à tout moment et tout endroit déterminé par le quartier général suprême de la Corée du Nord", a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, cité par l'agence de presse officielle KCNA.

Kim Jong-un a annoncé le 1er janvier que la Corée du Nord était en passe de procéder à un tir expérimental de missile balistique intercontinental.

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WASHINGTON - Donald Trump accepte les conclusions des agences américaines de renseignement selon lesquelles la Russie a mené des cyberattaques dans le but de perturber les élections américaines du 8 novembre dernier, a déclaré le futur secrétaire général de la Maison blanche Reince Priebus.

S'exprimant sur l'antenne de Fox News, Reince Priebus a déclaré que le président élu "accepte le fait que dans ce cas particulier, il s'agissait d'entités en Russie".

Il a ajouté que des "actions pourraient être prises" en réponse à ces intrusions dans des systèmes informatiques du Parti démocrate.

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PARIS - A deux semaines du premier tour de la primaire de la gauche, Manuel Valls s'efforce de capitaliser sur son avance dans les sondages en se posant comme le meilleur rempart contre un nouveau "21-avril" et en renvoyant dos à dos François Fillon et Marine Le Pen.

En ce jour de commémoration de la mort de François Mitterrand, disparu il y a 21 ans, l'ex-Premier ministre a lancé lors d'une réunion publique à Liévin, dans une salle au nom de l'ancien président socialiste : "Je ne veux pas que la France revive, que nous revivions 2002!"

Pour son premier meeting de rentrée, Manuel Valls avait choisi le creuset du "monde minier et ouvrier", le Pas-de-Calais, terres désormais largement acquises au Front national, pour dénoncer une "droite ultra-libérale qui veut détruire nos protections" et "une extrême droite qui se dit le défenseur des petites gens mais serait l'orchestrateur de leur ruine".

"Je ne veux pas que les Français (...) se retrouvent à choisir en mai entre François Fillon et Marine Le Pen. (...) Rendons-nous compte de ce scénario catastrophe!", a-t-il dit.

Manuel Valls, qui s'emploie à "gauchiser" son discours au nom du rassemblement après avoir ferraillé contre l'aile gauche du Parti socialiste durant le quinquennat, s'est inscrit dans l'héritage de "François Mitterrand, Pierre Mauroy, Michel Rocard, Lionel Jospin, la gauche qui assume les responsabilités malgré les difficultés, fait changer les choses."

Comme en écho, Bernard Cazeneuve a salué hier en François Mitterrand "un symbole, un précurseur qui aujourd'hui encore montre le chemin", rappelant à l'intention d'Emmanuel Macron, qui s'est affranchi de la primaire de la gauche, sa détestation du "ni droite ni gauche qu'il considérait comme un ailleurs improbable, à moins qu'il ne fut la manifestation d'un opportunisme cynique ou d'une confondante immaturité politique".

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PARIS - Jean-Luc Mélenchon, crédité de 13% à 15% d'intentions de vote pour le premier tour de l'élection présidentielle, a exhorté hier les ouvriers à faire entendre leur voix face aux "beaux parleurs" qui annoncent "de nouveaux sacrifices".

Le candidat de "La France insoumise", qui devance pour l'heure le candidat socialiste, quel qu'il soit, dans les sondages, entend capter une part de l'électorat populaire déçu par le mandat de François Hollande et tenté par le Front national.

Il avait choisi Tourcoing (Nord), où le vote FN est notable, pour parler du travail et de la souffrance au travail, évoquant notamment le sort d'une jeune caissière du magasin Auchan local, victime d'une fausse couche sur son lieu de travail en novembre.

"On m'a dit 'Ce n'est pas la peine de faire du Zola', mais c'est la vie qui fait du Zola!", a-t-il lancé devant des centaines de partisans

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PARIS - A moins de quatre mois de la présidentielle, se pose pour le Front national l'épineuse question de sa capacité à bâtir autour de lui une majorité à l'Assemblée nationale en cas de victoire au mois de mai. Et donc à gouverner.

Selon les connaisseurs des logiques électorales, il paraît aujourd'hui difficile d'imaginer un raz-de-marée frontiste aux législatives du mois de juin, même après un hypothétique succès de Marine Le Pen en mai prochain.

Les dirigeants du parti d'extrême droite sont donc contraints de réfléchir à la conclusion d'alliances qui leur permettraient de sortir de leur isolement. Sans quoi Marine Le Pen, seule dans son palais de l'Elysée et dépossédée de la plupart des pouvoirs, pourrait être vouée à une cohabitation avec un gouvernement hostile.

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LOS ANGELES- Le thriller psychologique "Elle" de Paul Verhoeven, produit en France et adapté du roman de Philippe Dijan "Oh...", a dimanche le prix du meilleur film étranger lors de la cérémonie des Golden Globes, à Los Angeles.

Après avoir remercié la Hollywood Foreign Press Association pour son "ouverture d'esprit" face à un film riche en retournement de situation, le réalisateur néerlandais a fait l'éloge de son actrice principale, Isabelle Huppert. Dans "Elle", Isabelle Huppert incarne Michelle Blanc, une femme qui va ourdir une vengeance après avoir été violée par un inconnu dans son appartement.